Tourner la page irlandaise et s’attaquer à la montagne néo-zélandaise, c’est le credo des Bleus, qui ont repris l’entraînement ce mardi, en vue du quart de finale, samedi (21h00). «Ne pas se mettre la tête dans le sac», dixit Tillous-Borde et y croire, malgré tout.

L’équipe de France a quitté lundi Vale Resort et s’est installée de l’autre côté de Cardiff, à Newport, dans le luxueux Celtic Manor, immense complexe hôtelier où elle va préparer son quart de finale face à la Nouvelle-Zélande, samedi. Changer de décor, c’est peut-être l’idéal pour oublier – ou du moins mettre entre parenthèses – la défaite face à l’Irlande dimanche dernier (9-24). S’il a été question des problèmes offensifs des Bleus et de la bataille perdue dans les rucks, et si Sébastien Tillous-Borde avouait, avec le sourire, encore avoir mal aux épaules – «on a beaucoup plaqué quand même» – les discours étaient plutôt tournés vers l’épisode 2 au Millenium, samedi (21h00) face aux All Blacks en quart de finale.

«Soit on se dit que c’est insurmontable et on peut rentrer à la maison, soit on fait du mieux qu’on peut et on se soude sur le terrain»

«L’Irlande, c’est du passé maintenant, résumait le demi-de-mêlée. On va le laisser derrière nous et se projeter sur la suite. On n’a pas le temps de s’apitoyer sur notre sort. C’est vrai que pour la confiance, il aurait mieux valu gagner mais on n’y pense pas. On ne va pas se mettre la tête dans le sac.» Dès le deuxième essai inscrit par les Irlandais dimanche, à 10 minutes de la fin, le joueur a compris que ce serait bien les All Blacks en quart de finale. Le groupe a pu se reposer lundi, chacun a ressassé de son côté mais le temps est venu de remettre les choses au point et surtout de préparer ce match, avec un premier entraînement collectif mardi après-midi.

Dulin: «Il faut qu’on se bouge»

Et pas question de baisser les bras à l’idée de retrouver les champions du monde en titre. «C’est un gros morceau, c’est clair. Mais soit on se dit que c’est insurmontable et on peut rentrer à la maison, soit on fait du mieux qu’on peut et on se soude sur le terrain. C’est l’option qu’on va choisir», confirmait Damien Chouly. «Ce n’est pas la peine de faire un retour vidéo sur l’Irlande, enchaînait Tillous-Borde. On sait ce qui n’a pas été et ce qu’on doit travailler. Il faut remettre de l’engagement au sol, garder le ballon. Et surtout ne rien lâcher. On sait aussi que ça va jouer à ce niveau-là. Il faut déclencher quelque chose cette semaine. On sait tous que si on gagne, ce serait magnifique et on serait très durs à arrêter ensuite.» Est donc désormais attendue cette fameuse révolte, qui a très souvent porté le rugby français tout près des sommets. 2007 et 2011 en sont les derniers exemples. Reste à savoir si ces Bleus-là peuvent refaire le coup, et retrouver d’un coup cette maîtrise et cette application qui les fuit depuis quelques temps.

Source: lequipe.fr