Les Bleus doivent faire le plein face au Canada, ce jeudi soir
Les Bleus doivent faire le plein face au Canada, ce jeudi soir
Le jeudi 1 octobre 2015 à 10:00 par David Demri
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Malgré un début de Coupe du monde réussi sur le plan comptable, l’équipe de France n’a pas forcément rassuré dans son jeu. Face au Canada ce jeudi (21h), les Bleus doivent faire le plein de points, mais surtout de confiance avant que les choses sérieuses ne débutent vraiment face à l’Irlande la semaine prochaine et lors des quarts de finale.
Le retour de l’équipe-type
Le match face à la Roumanie (38-11) avait permis de donner du temps de jeu à tout le monde, quatre jours après la victoire face à l’Italie (32-10). Après huit jours de repos, c’est le retour de l’équipe-type. D’autant que les Bleus auront ensuite dix jours pour récupérer avant d’affronter l’Irlande dans le match pour la première place de la poule. PSA veut donc roder encore un peu plus son équipe-type. A trois exceptions près par rapport à l’équipe qui a débuté la compétition. Yoann Huget, blessé, est remplacé par Grosso, Nakaitaci et Picamoles, qui ont beaucoup enchaîné, permettent à Dulin d’avoir une nouvelle chance à l’aile et à Chouly de glisser en troisième-ligne centre. Mais sauf blessure, on risque de retrouver quasiment les mêmes joueurs face à l’Irlande.
Objectif bonus
Après avoir glané neuf points en deux matches, l’équipe de France est dans les clous. Mais les Bleus ne doivent pas s’arrêter en si bon chemin et poursuivre leur montée en puissance. Comme face à la Roumanie, même s’ils ne le crient pas sur les toits, le bonus est clairement l’objectif. Face à la 18e nation mondiale (la Roumanie était 17e), les hommes de PSA doivent passer la vitesse supérieure. D’autant qu’ils auront profité de trois jours de récupération supplémentaires que leur adversaire du jour. Et que contrairement à neuf Canadiens qui vont enchaîner deux matches en quatre jours, plus de dix joueurs français seront totalement frais. Un détail non négligeable qui devrait permettre à l’équipe de France de s’imposer avec le bonus. Mais Yannick Bru, l’entraîneur des avants tricolores, préfère rester prudent : « On n’est pas forcément là pour frapper un grand coup. On s’est bien préparé et on veut être dans la continuité de nos deux premiers matches avec une nouvelle victoire. »
C’est la principale question. Face à un adversaire qui va encore jouer son va-tout en imposant du défi physique, les Bleus vont-ils se sortir du piège et développer enfin un jeu chatoyant ? Ce serait bienvenu à dix jours du dernier match de poule face à l’Irlande. Contre l’Italie et la Roumanie, les Bleus n’ont pas vraiment rassuré et les interrogations sont nombreuses. Une victoire bonifiée, avec la manière, permettrait d’aborder la dernière ligne droite dans les meilleures conditions. Cette fois, c’est Dusautoir qui calme le jeu : « Les tests ont été fait avant la compétition. On n’aborde pas ce match face au Canada comme une répétition générale. On n’a pas forcément de marge, on va jeter toutes nos forces dans la bataille. »
L’heure de Grosso
Après la Roumanie et la prestation aboutie de Sofiane Guitoune, auteur d’un doublé, on pensait que Philippe Saint-André avait trouvé le remplaçant d’Huget. Mais ce n’est pas forcément le cas. Le sélectionneur se laisse encore le match face au Canada pour arrêter définitivement son XV de départ. Et un poste d’ailier reste donc vacant. Si Nakaitaci, laissé au repos, est quasi certain de démarrer face aux Irlandais, à l’autre aile, la place se joue donc entre Guitoune, Grosso et Dulin. Si Guitoune part avec une petite longueur d’avance, Rémy Grosso, le dernier appelé, n’a rien à perdre. Il a une occasion en or de se faire une place au soleil. Dans un style différent d’Huget, plus en appuis, la puissance de l’ailier castrais pourrait se révéler salvatrice. Dulin, peu convainquant face à l’Angleterre au poste d’ailier, à une nouvelle chance de briller. Il a repris quelques couleurs face à la Roumanie. Un match à trois se dessine.
Le duel Le Roux-Chouly
Si le capitaine Dusautoir et Picamoles, laissé au repos, sont partants certains pour affronter l’Irlande, il reste une place à prendre en troisième-ligne. Chouly semblait avoir une longueur d’avance sur Le Roux mais ce n’est plus forcément le cas. Le joueur du Racing, qui a été utilisé en seconde-ligne, a réalisé une performance majuscule face aux Roumains. De quoi bousculer la hiérarchie ? La réponse est oui. Et ce match face au Canada permettra sûrement à PSA de trancher. Mais le sélectionneur est très élogieux envers son troisième-ligne d’origine sud-africaine : « Quand vous le mettez sur le terrain, sa note est toujours au minimum 14/20 et ça peut monter jusqu’à 18/20. » Un bulletin de titulaire en puissance.
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