L’ouvreur Frédéric Michalak a été à l’image du XV de France
L’ouvreur Frédéric Michalak a été à l’image du XV de France
Le samedi 19 septembre 2015 à 23:29 par David Demri
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La France s’est imposée face l’Italie (32-10). L’essentiel est assuré, mais la manière est encore loin d’être là. Pire, les Bleus pourraient avoir perdu Yoann Huget.
Le match: 32-10
L’important était de gagner ce premier match. Et si la victoire des Bleus face à l’Italie (32-10) est un pas non négligeable vers les quarts de finale, il aurait été inspiré de s’imposer avec le bonus offensif, comme les Irlandais. Mais c’était peut-être trop demander à des joueurs qui n’ont pas montré plus d’inspiration sur ce match que durant les quatre tristes années qui l’ont précédé. Face à des Italiens qui ont vite montré leurs limites techniques, les Français n’ont pas su faire autre chose que se rassurer dans l’affrontement direct. Et à ce jeu là, même s’ils ont été performants, ils ont trouvé des adversaires qui les attendaient. C’est même après une de ces phases de jeu que les Italiens ont inscrit leur essai (53e, 25-10).
C’est d’autant plus dommage que dès que les passes se multipliaient, que Huget jouait au feu follet, les Italiens étaient vite dépassés. Ces Bleus-là se montraient même séduisants dès qu’ils tentaient de mettre un peu de folie. Mais ces éclairs ont été bien trop rares, comme ce petit coup de pied dans la défense de Michalak qui envoyait Slimani inscrire le premier essai (45e, 25-3). A tenter toutes les pénalités au lieu de prendre les touches, l’équipe de France a même fini par se faire siffler. Les supporters qui attendaient une victoire avec la manière attendront un peu. Surtout que la fin de match a été gâchée par la blessure de l’ailier Yoann Huget au genou droit (55e). La France, dès son premier match, a peut-être perdu un de ses meilleurs joueurs. Non, vraiment, pas de quoi se réjouir.
Un homme dans le match: Frédéric Michalak
L’ouvreur aura été à l’image de son équipe. Timoré en première période où on l’a trop peu vu peser sur le match. C’est aussi la période où il a trouvé deux fois les poteaux dans l’exercice des pénalités. Le message des coaches a dû bien passer à la pause car il s’est montré bien plus impliqué lors de la seconde période. Attaquant plus la ligne, jouant plus en rupture et offrant de meilleures solutions à ses coéquipiers, il s’est mis à peser sur le match. Et c’est son petit coup de pied pour Slimani, au lieu de privilégier le contact, qui offre le premier essai. Il a fini le match avec 17 points (5 pénalités et une transformation).
Le fait du match: La vidéo en deux temps
Le match est lancé depuis dix minutes. Les Bleus lancent enfin une attaque basée sur autre chose que du défi direct. Louis Picamoles se retrouve dans une situation parfaite, mais oublie de jouer un trois contre un d’école. Il porte trop le ballon et s’empale sur Sarto. Mais il parvient à passer le bras et le ballon rebondit sur le dos du défenseur. Il n’y a donc pas d’en-avant et Noah Nakaitaci peut se jeter sur le ballon dans l’en-but. M. Joubert demande la vidéo pour vérifier la position de l’ailier français. Aucun problème, il valide l’essai. Mais alors que Michalak se prépare à le transformer, les ralentis du stade montrent que Nakaitaci ne contrôle pas le ballon au moment d’aplatir. Nouvel appel à la vidéo et essai refusé.
Pour la petite histoire, si Michalak avait tapé plus rapidement sa transformation, l’essai aurait été validé. En effet, l’arbitre ne peut plus revenir sur sa décision dès que le ballon est touché par le pied du buteur.
Source: lequipe.fr
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