Mathieu Bastareaud: « Le danger est de ne pas respecter l’Italie »

Mathieu Bastareaud: « Le danger est de ne pas respecter l’Italie »

Le samedi 19 septembre 2015 à 10:32 par David Demri

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Mathieu-Bastareaud1Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le trois-quarts centre du XV de France et du Rugby Club Toulonnais, Mathieu Bastareaud a évoqué le premier match à venir face à l’Italie, ce samedi soir à Twickenham.

Mathieu Bastareaud explique notamment qu’il ne faudra pas sous estimer cette équipe qui est capable du pire comme du meilleur. Extrait:

Quel est le principal piège de ce match d’ouverture ?

Le danger est de ne pas respecter et de sous-estimer l’Italie. C’est une équipe très accrocheuse. Nous avons l’habitude de jouer contre cet adversaire. Nous connaissons ses points forts et ses points faibles. Mais le principal est de se concentrer sur notre performance et de respecter ce qui est prévu. Si c’est le cas, ça ira…

L’absence de Sergio Parisse vous facilite-t-elle la tâche ?

Dans n’importe quelle équipe au monde, Sergio est un plus. C’est un sacré joueur, personne ne l’ignore. Après, savoir s’il y a Pierre, Paul ou Jacques en face, ce n’est pas notre problème. Ce n’est pas ça qui doit changer notre façon de jouer ou notre plan de jeu.

La principale clé de la victoire face à l’Italie tient dans le combat d’avants. Quid de la ligne de trois-quarts transalpine ?

Attention, c’est tout de même une équipe qui essaie de bien jouer au rugby. Après, je ne cache pas que nous avons repéré certaines failles en défense qu’il sera peut-être possible d’exploiter. Mais je ne vous les révélerai pas dès à présent. Il faudra surtout avoir confiance en notre plan de jeu et être persuadés à 200 % que ce que nous tenterons marchera. Sinon, ça ne fonctionnera pas. C’est l’heure de prendre ses responsabilités sur le terrain.

La victoire à Rome lors du dernier Tournoi peut-elle servir de match référence en vue de ces retrouvailles ?

Ce match intervenait après celui contre le pays de Galles (défaite 13-20 au Stade de France, N.D.L.R.) et la gueulante de Philippe. Le groupe se devait d’avoir une réaction, d’autant que les Italiens nous attendaient avec les dents longues. Même si l’équipe avait abordé ce match avec beaucoup de sérieux, nous avions un peu « galéré » au début avant de mettre la main sur le ballon et de presser sur du jeu au pied. Et ça s’était décanté. Mais chaque rencontre est différente, même si, en termes d’état d’esprit, ce match est une bonne base.

Le fait de savoir à l’avance que vous alliez débuter vous a-t-il permis d’être plus serein dans votre préparation (et de prendre vos repères avec Alexandre Dumoulin) ?

Ce qu’il y a de bien, c’est que ça a effectivement permis de travailler les lancements, les automatismes et de prendre des repères un peu plus en amont. Ça n’empêche pas que tu restes en éveil et concentré en permanence. Ok, je commence l’Italie, c’est bien. Mais si je fais un mauvais match samedi, je vais m’asseoir sur le banc comme tout le monde par la suite. Et les compteurs seront remis à zéro.

Avez-vous perçu un changement dans les relations avec Philippe Saint-André depuis votre arrivée en Angleterre ?

Je ne trouve pas de changement de sa part. Il reste le même. J’ai toujours beaucoup échangé et discuté avec lui. Et ça continue.

Dans quel état d’esprit se déroule cette première semaine ?

Le temps est magnifique, on dort bien, l’hôtel est correct… Plus sérieusement, la tension commence à monter. En voyant le terrain d’entraînement, l’accueil des gens et tous ceux qui encadrent la compétition, tu prends conscience que tu entres dans une nouvelle dimension. Ça y est, ça commence. Ça fait deux mois que tout le monde se prépare en vue de ce match de l’Italie. Ça va être très intense d’entrer dans le vif du sujet. J’ai hâte.

Comment sentez-vous le groupe ?

La pression va s’intensifier, c’est sûr. Chacun la gère comme il veut. Personnellement, j’essaie de la mettre de côté et de placer le plaisir en avant. J’ai fait tout le stage en me disant : « Donne-toi à 200 % pour ne rien regretter. » Je reste sur cette ligne de conduite. Le premier objectif était de faire partie du groupe de trente et un. Maintenant, il est de faire quelque chose de grand et de bien ici. J’espère que j’y arriverai.

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