La saison commence mal pour Toulon. Sportivement avec une défaite dès la première journée à domicile face au Racing 92. Mais aussi extra-sportivement avec une nouvelle affaire impliquant un joueur du RCT. C’est la nouvelle recrue Salesi Ma’afu qui est impliquée dans une bagarre. Le pilier australien est soupçonné d’avoir menacé une femme avec sa voiture pour une place de parking, mais surtout d’avoir donné un coup de poing à un témoin, devenu victime, qui tentait de s’interposer. Les faits remontent au 16 août sur le parking des plages du Mourillon. La femme, qui a été percutée par la voiture de Ma’afu, ainsi que l’homme qui a été frappé à la mâchoire ont porté plainte. Absent de l’entraînement lundi, Salesi Ma’afu était en garde de vue pour s’expliquer sur cette affaire. Des confrontations avec les victimes ont été effectuées. L’Australien n’a pas reconnu les faits. Sa ligne de défense est d’inverser les faits et de se présenter comme une victime. Il a expliqué qu’il s’était senti menacé par une femme « hystérique » et qu’il aurait repoussé l’homme qui s’interposait par un raffut de la paume de la main.

Delon Armitage présent sur les lieux

Selon nos informations, un autre joueur du RCT était présent sur les lieux de la rixe. Il s’agit de Delon Armitage. Mais l’arrière du RCT n’a pas été témoin de la scène et n’était donc pas présent au moment des faits. Rien ne lui serait donc reproché. Delon Armitage serait en fait intervenu après la rixe. Il semblerait qu’il attendait Salesi Ma’afu dans un restaurant du Mourillon et qu’il aurait été prévenu par des témoins de la scène que le pilier australien avait un problème sur le parking menant aux plages. Il serait arrivé pour aider Ma’afu à s’expliquer (il ne parle pas français).

Que risque Ma’afu ?

Salefi Ma’afu est convoqué le 10 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Toulon, pour répondre de « violences volontaires, avec une arme par destination (une voiture), et violences volontaires ayant entraîné une ITT de 8 jours ». En attendant, le pilier a été placé sous contrôle judiciaire. Il a payé une consigne de 4 000 euros pour être libéré. Mais il a interdiction d’entrer en contact avec les deux victimes. Que risque-t-il le 10 septembre ? La peine maximale pourrait être de 4 mois de prison avec sursis assortie d’une amende. Mais l’affaire pourrait ne pas connaitre son épilogue le 10 septembre puisque le joueur peut demander un délai pour préparer sa défense.

D’ailleurs, dans l’autre affaire judiciaire qui concerne un joueur du RCT, Steffon Armitage, rien n’a encore été décidé. Cinq à six mois de prison avec sursis et une amende de 5.000 euros avaient été requis à l’encontre du troisième ligne du RCT, dont les faits remontent à décembre 2014, avant que le dossier ne soit renvoyé à l’instruction pour des « zones d’ombres ». Sur le dossier Ma’afu, il ne fait quasiment pas de doute que le pilier sera reconnu coupable. Plusieurs témoins ont témoignés dans ce sens. Si c’est bien le cas, quelle sera l’attitude du RCT. Mourad Boudjellal, le président, a laissé entendre qu’il serait intransigeant. « Je n’accepte plus la moindre faute de ce genre-là. Je tiendrai parole. » Salesi Ma’afu risque donc un licenciement.

Source: rmcsport.com