Le dernier pari de Frédéric Michalak avec les Bleus
Le dernier pari de Frédéric Michalak avec les Bleus
Le vendredi 21 août 2015 à 13:52 par David Demri
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Titulaire face à l’Angleterre pour le deuxième match amical des Bleus ce samedi (21h), Frédéric Michalak semble partir dans la peau du numéro 1 dans l’esprit de Saint-André. Pas forcément une évidence au vu du parcours du demi d’ouverture ces dernières années.
Le 13 septembre, quand Frédéric Michalak est sorti peu avant la 50e minute de jeu face au Stade Français, on pensait que sa saison et surtout la Coupe du monde était fortement compromise. L’ouvreur était touché à la même épaule qu’en 2013. Et le verdict était sans appel. Nouvelle opération et quatre mois d’indisponibilité. Il reviendra finalement le 28 mars, six mois plus tard. Michalak avait alors deux mois et demi au plus pour convaincre le sélectionneur de l’emmener à la Coupe du monde. Alors quand il s’est cassé la main mi-mai et que sa saison était déjà terminée, ses espoirs de Mondial semblaient enterrés. Et bien non, puisque Philippe Saint-André et son staff ont décidé de tenter le pari Michalak.
La première idée du staff
Quelle a été la chance de Michalak ? Que ses concurrents ne s’installent pas à l’ouverture. Ni Talès, ni Beauxis, ni Trinh-Duc, ni Lopez n’ont réussi à garder le 10 sur le dos. Aucun ne s’est imposé. Comme d’habitude, finalement. Et Frédéric Michalak, qui avait réussi une tournée de novembre en 2012 de haut rang, a gardé l’estime du staff. Car la première idée de PSA et Lagisquet lors de leur prise de fonction était d’imposer Michalak comme numéro 1 à l’ouverture. Le pari semblait gagné.
Mais le Tournoi 2013 est passé par là et les blessures ont fait le reste avec l’épaule en mars 2013 puis rebelote en juin. Le moral dans les chaussettes, difficile de l’imaginer en chef d’orchestre des Bleus cet automne pendant le Mondial. Et pourtant. Sauf catastrophe, c’est bien lui qui guidera le XV de France face à l’Italie le 19 septembre.
Le buteur n°1
L’une des autres raisons qui font de Michalak le choix numéro 1, c’est qu’il est dans l’esprit du staff le buteur numéro 1. PSA n’a pas cessé de rabâcher durant la préparation que Frédéric Michalak était le « seul ouvreur-buteur » de son groupe et que c’est lui « qui apportait le plus de garanties ». Les stats en Bleus du Toulonnais sont bonnes. Il culmine à plus de 80%. En sera-t-il de même durant le Mondial ? Le match amical face à l’Angleterre ce samedi (21h) sera l’occasion de se faire une petite idée sur la question. Après le 4/4 réalisé par Parra à Twickenham, Michalak doit assurer au Stade de France.
Mais sous l’influence de Jonny Wilkinson à Toulon, l’ouvreur a passé un cap. Il travaille plus et ce n’est pas rare de le voir au centre d’entraînement du RCT faire des sessions supplémentaires alors que ses coéquipiers sont déjà douchés. Ce samedi, il aura également l’occasion d’entrer dans l’histoire. Il n’est qu’à quatre petits points de devenir le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France devant Christophe Lamaison (380 points).
Son dernier pari
En 2003, il était la nouvelle coqueluche du rugby mondial. A tout juste 20 ans, il était lancé sous les projecteurs par Bernard Laporte. Le coup a failli être parfait, mais l’ouvreur s’était perdu en demi-finales face aux Anglais. Quatre ans plus tard, Bernard Laporte lui fait à nouveau confiance. Mais c’est dans la peau d’un remplaçant qu’il traverse la compétition, malgré deux titularisations face à la Namibie, chez lui à Toulouse, et lors du match décisif face à l’Irlande en poule. Mais surprise, en quarts de finale face aux All Blacks, Laporte lui préfère Beauxis avec l’exploit que l’on sait.
En 2011, Lièvremont ne l’emmène pas en Nouvelle-Zélande après une saison gâchée par les blessures. Place à l’exil en Afrique du Sud. Mais quand Toulon veut le relancer, difficile de dire non. Dans sa tête, tout est clair. Le Mondial en Angleterre sera son dernier défi. Un pari qu’il est en passe de réussir. La Coupe du monde, le seul titre qui lui manque après avoir remporté quatre Tournoi des VI Nations (dont trois Grands Chelem) et avoir soulevé trois boucliers de Brennus et cinq coupes d’Europe.
Source: rmcsport.fr
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