Mathieu Bastareaud s’est confié sur l’affaire de Wellington qui s’est transformée en affaire d’état
Mathieu Bastareaud s’est confié sur l’affaire de Wellington qui s’est transformée en affaire d’état
Le dimanche 14 juin 2015 à 20:11 par David Demri
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Ce dimanche, l’émission « Sept à huit » de TF1 diffusait une interview du trois-quarts centre Toulonnais Mathieu Bastareaud.
Le sujet de cette interview était l’affaire de Wellington, lors de laquelle le Varois s’était attiré les foudres de la Nouvelle-Zélande et du monde du rugby après avoir menti sur l’issue d’une soirée arrosée.
Ci-dessous, Mathieu Bastareaud revient longuement sur ce mauvais passage. Extrait:
« J’arrose un petit peu trop, tout simplement et en rentrant à l’hôtel, je fais le con. J’essaye de me déshabiller, je me prends les pieds dans le pantalon et je tape la table. Je me blesse, je m’ouvre la pommette. Il était environ trois heures du matin. Sur le coup on se sent très très bête puis ensuite je panique car ce sont mes premières sélections, j’ai 20 ans, je me dis que je vais me faire tirer les oreilles, tout simplement. Alors je dis que je me suis battu en rentrant de soirée car ça arrive fréquemment. Donc je descends de ma chambre, je croise un joueur qui me demande ce qu’il s’est passé et c’est la première personne à laquelle je mens. Il m’emmène voir le médecin, le médecin me recoud. Le lendemain je me lève et j’ai l’œil gonflé et c’est là que je continue à mentir en pensant que ça allait passer tout seul. Je dis au staff qu’en sortant de boîte, je me choppe avec plusieurs mecs, je prends un coup de poing et voilà. Je n’ai pas été très fier de moi parce que dans un sens j’avais l’impression de trahir mes coéquipiers et le staff qui avaient confiance en moi. Ensuite, il y a les excuses du premier ministre Néo-Zélandais et ça a fait basculer cette histoire dans une affaire d’état. Là, on se demande ce qu’il se passe. Un petit mensonge prend des proportion aussi énorme. Ensuite, la vérité éclate car il y a le témoignage du chauffeur de taxi, puis le visionnage de la caméra de l’ascenseur. On y voit notamment que je ne suis pas du tout blessé. A partir de là, je suis obligé de dire toute la vérité. Je deviens la bête noire. Je suis devenu un pestiféré. Quand tu te ballades dans la rue, tu passes devant un kiosque et tu vois la UNE d’un magazine avec écrit : »HONTEUX » avec ta tête juste à côté, tu baisses la tête encore plus. Cette affaire a tout changé dans ma vie sportive, professionnelle et privée même. Je ne parlais plus à personne, je restais enfermé chez moi. Je me suis aperçu que certains personnes n’étaient pas vraiment des amis et qu’ils étaient là uniquement quand ça brillait et dans les moments difficiles, il n’y a plus personne qui répond au téléphone ni au SMS. Avant cela, tout le monde voulait te voir et tout le monde t’aimait. Comme je venais d’une cité, on a fait le rapprochement en disant que j’étais une petite racaille. Je ne pense pas être plus un fêtard qu’un autre, mais aujourd’hui, la troisième mi-temps est un sujet beaucoup plus tabou car on est professionnel et on a l’image de sportifs irréprochables qui se couchent à 21h00 et qui se lèvent à 7h00, sauf que ce n’est pas vrai. »
Mathieu Bastareaud explique ensuite vouloir s’affliger d’atroces souffrances. Le puissant joueur du RCT est passé proche de la tragédie. Extrait:
« A l’époque, on avait demandé à la réceptionniste de Marcoussis de décrocher mon portrait de l’accueil. Ça voulait tout dire. Quand tu vois marqué partout que tu es une merde, tu finis par le penser. Tu deviens dangereux pour toi même et pour les gens autour de toi. Un jour, je tombe sur une page Facebook qui m’était dédiée, je me fais insulter. J’avais mes amis qui étaient là, mais quand je tombe sur cette page, j’ai l’impression d’être seul, je n’entends plus rien et j’ai juste envie d’en finir. J’ai juste envie de disparaître. Je me dirige dans la cuisine, je prends un grand couteau et j’essaye de me trancher les veines. Avec la douleur et le sang, je tombe parterre et comme je ne fais pas 10 kg, mes amis m’entendent. Je ne sais pas si je voulais vraiment mourir, mais la seule certitude c’est que je voulais m’infliger beaucoup de souffrance car je pensais vraiment le mériter. Aujourd’hui, la cicatrice est cachée par des tatouages. Bizarrement, ça m’arrive souvent de la regarder. Je n’ai pas honte de dire que ça m’est arrivé de pleurer et que ça m’arrive encore de pleurer. »
Retrouvez l’autobiographie de Mathieu Bastareaud « Tête haute » en cliquant ici.
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Tres bon mec!mathieu?je l adore!1 gros nounours fragile!
Mathieu comme je te l’ai dit mardi reste comme tu es ,surtout ne change pas !!! :-))
MATHIEU !.. Regarde loin devant toi . Il est là bas ton avenir , va le chercher sans même te retourner . MATHIEU nous T’ai:inlove:mons , n’est ce pas l’essentiel !..
La honte et la culpabilité sont des sentiments très puissants et qui ne s’évacuent pas comme ça. Malheureusement ce qui est fait est fait et on ne peut jamais revenir en arrière. Tu as commis une faute (plutôt une erreur de jugement). Qui n’en commet jamais ? Tu es sans doute croyant alors pardonnes toi car pour nous c’est déjà oublié et nous savons très bien que tu es une bonne personne nous n’avons plus aucun doute la dessus. Et s’il te plait reste avec nous si tu veux bien de nous car nous on veut bien de toi. Allez Matthieu. Allez Toulon
Serieux Mathieu, c’est bien, tu as fais ta catharsis, mais t’en fait pas , on commet tous des erreurs qui ont des répercussions qui peuvent des fois prendre une ampleur dingue et ça on ne peut pas toujours le maitriser ..
Mais serieux OSEF maintenant 😉
ce qu’on retient c’est tes perfs sur le terrain et un gars au grand coeur! :yes:
Il n’a commis aucune erreur, il a eu un gros coup de malchance ! Il faut qu’il arrete de penser qu’il a fait quelque chose de mal !
Qui n’a pas deja essayer de se couvrir en mentant un lendemain de cuite a 20 piges ?
Que ce soit a sa femme, son patron, ses parents, ses potes…
Si les medias n’avaient pas remué la merde, personne n’aurait rien su et aujourd’hui il en rigolerait…