Pour la première fois depuis 1995 une Coupe du monde va se dérouler sans que Jonny Wilkinson n’y participe. L’ouvreur anglais, champion du monde en 2003, parle même de « torture » quand il évoque ce qu’il ressent en voyant l’évènement approcher sans pouvoir y participer en tant que joueur.

Mais en tant qu’ambassadeur de la compétition, il a participé à une manifestation pour célébrer les 100 jours restants avant le début de la compétition (18 septembre – 31 octobre). Il en a profité pour donner un petit conseil aux membres de l’équipe nationale pour s’assurer d’un sacre à domicile. « Il faut de l’implication mentale. Quand je parle avec les joueurs, je les sens très impliqués. C’est à eux de tracer leur route et chaque pavé sera important. Se contenter de suivre les consignes n’est pas suffisant, tout le monde peut le faire. »

Et pour signifier clairement ce que l’implication veut dire pour lui, Wilkinson a rappelé au Guardian une anecdote datant de 2002. Alors en sélection, il s’est rendu compte qu’il allait être en retard pour une réunion entre le staff et les joueurs. A peines quelques minutes.«Mais j’ai couru comme jamais à travers l’hôtel et je me suis retrouvé devant la porte close de la salle de réunion. Et je n’ai pas osé frapper pour entrer. Pas par peur des réflexions des autres joueurs, mais parce que je ne voulais pas être celui qui les avait laissé tomber en n’étant pas à l’heure ». Si les Anglais se cherchent une caution morale après les affaires Manu Tuilagi et Dylan Hartley, ils ont tout ce qu’il leur faut sous la main.