Gonzalo Quesada a des étoiles pleins les yeux suite à la victoire contre Toulon
Gonzalo Quesada a des étoiles pleins les yeux suite à la victoire contre Toulon
Le samedi 6 juin 2015 à 18:47 par David Demri
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Le Stade Français s’est qualifié pour sa première finale depuis 2007. La récompense d’une saison étonnante.
C’est une passe dans le dos impeccable, un geste magique qui laisse deux Toulonnais sur place (Guirado et Habana) pour envoyer Raphaël Lakafia à l’essai (24e). Dans cette passe, il y a beaucoup de Sergio Parisse. Sa classe technique, son sens du placement et, alors que le RC Toulon matraque dur, sa façon, bien à lui, de permettre aux siens de repasser devant au score. « Sergio, c’est une machine en attaque, racontera Lakafia plus tard. Burban c’est le plus puissant de tous. Moi ? J’essaie de me mettre au niveau… »
Depuis la qualification en phase finale, le capitaine italien du Stade Français le répète : « On va prendre un peu plus de risques maintenant qu’on est là, parce que moi, j’ai 31 ans, je suis ambitieux et mon objectif est d’être champion ! » « Six ans qu’on attend ça », avait-il tweeté au soir de la qualif. « On », c’est lui et les vieux grognards parisiens, les Arias, Papé, Dupuy, Fillol, Burban (épatant sur son essai hier) ou Rabadan, restés fidèles au club malgré la crise financière et le budget étriqué qui ne permet plus de recruter des stars. Tant pis, ils se contenteront des jeunes et des ex-doublures à qui les staffs qui se succèdent sont obligés de faire confiance.
Hier, le visage des gamins rayonnait : Rémi Bonfils, Rabah Slimani et Alexandre Flanquart, impériaux en mêlée fermée ; Raphaël Lakafia qui, malgré un mollet douloureux, a tenu une mi-temps ; Jonathan Danty, malgré le stress et les maladresses. Et même Jules Plisson, dans son polo rose fluo, venu en voisin depuis le centre de Capbreton où il a entamé la rééducation de son épaule gauche. « C’est dur pour moi de vivre ça par procuration »,racontait-il, mardi, après une séance de piscine, mais il est resté avec ses coéquipiers depuis jeudi, envoyant sans relâche des ballons à Morné Steyn à l’échauffement. « Le groupe a parlé », exulte Slimani.
QUESADA : « EN ARRIVANT, J’AI TROUVÉ UN GROUPE DE JOUEURS TRAUMATISÉS »
Samedi prochain, ils iront au Stade de France ensemble. Paris n’y a plus goûté depuis 2007 et la victoire contre Clermont (23-18). Jérôme Fillol et Sergio Parisse étaient sur le banc. Seul Julien Arias était titulaire : « Ces jeunes nous ont donnés un nouvel élan, explique l’ailier, sorti de sa boîte dans les ultimes secondes, hier, pour inscrire le dernier essai. Depuis qu’ils sont en équipe première, ils nous ont permis de nous lâcher, de moins calculer. »
Depuis deux ans, la transformation a été spectaculaire. Le travail de leur coach argentin Gonzalo Quesada, depuis son arrivée, a été basé sur la responsabilisation et la confiance. Cet hiver, quand Antoine Burban, nommé capitaine à la place de Parisse, retenu pour le Tournoi, avait croulé sous le poids des responsabilités (deux défaites à domicile contre Oyonnax puis Grenoble), l’entraîneur l’avait rassuré : « Tu es respecté, légitime, tu n’as pas à changer tes habitudes. » « Mon travail, explique souvent Quesada, c’est de responsabiliser les joueurs au maximum. » Au fil des mois, des joueurs comme Doumayrou, Bonfils, Sempéré, De Malmanche et Arias sont devenus ses relais et animent parfois les séances vidéo. « En arrivant au Stade Français, j’ai trouvé un groupe de joueurs traumatisés par des années à subir. Si on avait dû jouer des matches de phase finale à ce moment-là, ils auraient été pleins de complexes. » Ce n’est plus le cas. Hier, Quesada, des étoiles plein les yeux, lâchait : « J’éprouve un gros sentiment d’admiration. Je suis le témoin privilégié des étapes franchies par ces joueurs. »
Source: lequipe.fr
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et Isabelle a pleins d’étoiles rctiennes dans le c… oui bon je m’excuse mais c’était d’une telle évidence que je pouvais pas m’en empêcher!
Ça aura eu au moins le mérite de me faire rire après la déception d hier soir
Les étoiles il les a dans les yeux mais pas sur le maillot 😛
Bravo Gonzalo!!!
Magnifiques victoires contre 2 clubs qui t’ont toujours fait confiance et témoigné de leur fidélité!
Bonne finale maestro!!!