Quel est votre sentiment après cette victoire qui vous qualifie pour une finale de Top 14 ?

Gonzalo QUESADA: Un grand sentiment d’admiration, l’impression d’être juste un témoin privilégié de ce qui est en train de se passer avec ce groupe qui s’est construit petit à petit cette saison et sur quelques années d’adversité. C’est génial de voir comment ils franchissent les étapes, d’aller vers des rêves dont on a parlé. Plus que de la fierté, c’est de l’admiration que j’ai pour ce que fait cette bande de mecs.

Avez-vous un secret pour battre Toulon avec tant de régularité (trois victoires cette saison en trois confrontations ?

G.Q: La formule, c’est d’avoir une bande de 23 joueurs qui croient et qui s’envoient comme ils se sont envoyés. Il y a eu un état d’esprit formidable. Aujourd’hui, il fallait une âme qui dépasse le manque d’expérience et de talent qu’il pouvait y avoir en comparaison avec eux. C’était un des secrets.

Votre troisième ligne a fait un match incroyable.

G.Q: Individuellement il n’y a pas seulement en troisième ligne, mais dans toutes les lignes, qu’on a des joueurs qui sont au même niveau qu’en face sans contestation. On a dit qu’on avait moins de stars et de talent et ça a servi à rajouter un supplément d’âme dont nous avions besoin pour battre Toulon dans une demi-finale de Top 14.

On a l’impression que Toulon s’est déréglé au fil du match.

G.Q: Le début de match montre qu’ils étaient en place. Ils ont été déréglés et nos joueurs ont une responsabilité là-dedans. Ça vient du peu de solution qu’on leur a laissées. Ils ont besoin d’une certaine avancée pour mettre en place leur jeu et leur dynamique. C’est là où ils deviennent injouables. Les joueurs devaient laisser beaucoup d’énergie et ont mis leur physique en danger pour arrêter cette dynamique. Ça implique de mettre les mecs par terre très vite car s‘ils restent debout ça devient compliqué. C’est là qu’ils ont commencé à se dérégler et perdre confiance. Ensuite, notre jeu on le connaît. On se sent bien, fort et les joueurs attendent les bons ballons pour s’exprimer. C’est venu plus naturellement.

Avez-vous une préférence pour la finale Toulouse ou Clermont ?

G.Q: Toulouse nous a battus deux fois cette année. C’est un adversaire contre lequel on a du mal. Clermont on a chacun gagné chez soi. On a du mal à jouer ces équipes-là. On a du mal à les contrer. J’espère que ce sera un match dur pour eux samedi. Qu’ils vont faire un match nul, qu’ils rajoutent deux ou trois heures de matchs et qu’ils soient bien fatigués. C’est tout ce que je peux souhaiter.

Source: rugbyrama.fr