Jérémy Sinzelle: « Cette demi- finale est un vrai déchirement familial »
Jérémy Sinzelle: « Cette demi- finale est un vrai déchirement familial »
Le vendredi 5 juin 2015 à 17:41 par David Demri
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L’ancien ailier Toulonnais, désormais au Stade-Français, Jérémy Sinzelle a évoqué dans les colonnes du Midi Olympique la demi-finale de Top 14 à venir contre le RCT.
Il avoue qu’il s’agit d’un vrai déchirement familial puisque toute sa belle famille est pour le Rugby Club Toulonnais. Extrait:
À quoi vous attendez-vous, ce soir à Bordeaux ?
Nous voulons prouver à tout le monde – à nos supporters, nos dirigeants et aussi au RCT – que nous ne sommes pas là par hasard. Affronter le triple champion d’Europe est un défi immense. Mais nous sommes prêts. Nous avons travaillé dur toute l’année pour jouer des matchs comme ça.
Vous avez battu Toulon deux fois, cette saison…
Je vous arrête tout de suite. À Jean- Bouin, trois jours après Noël, ce n’était pas le vrai Toulon. Ils n’avaient même pas de buteur, ce soir-là (30 à 6).
Tenterez-vous, comme face au Racing-Metro la semaine dernière, de martyriser les lourds avants toulonnais par un jeu dynamique ?
J’ai comme l’impression que les Racingmen n’étaient pas venus à Jean- Bouin pour nous embêter et combattre.
La semaine dernière, nous n’avons jamais été mis en danger. Ce sera donc une tout autre histoire, face au RCT. Les Toulonnais vont nous agresser.
Vous réalisez une saison fantastique avec le Stade françaismais restez finalement méconnu. Pouvez-vous retracer votre parcours ?
Je suis Niçois d’origine mais j’ai été formé à Toulon. C’est un copain, Guillaume, qui m’avait conseillé de goûter au rugby. À l’époque, je faisais du judo à un niveau régional. J’ai donc passé huit ans au RCT, un club avec lequel j’ai été champion de France, en cadets et Reichel.
Avec qui jouiez-vous, à l’époque ?
Bruni, Orioli, Ivaldi, Mikautadze et Chilachava étaient déjà tous au club. Mais mon grand pote était Chiocci. Il est d’ailleurs devenu l’un des meilleurs piliers du Top 14.
Ce match sera-t-il particulier, pour vous ?
Bien sûr. Toute ma belle-famille est toulonnaise et supporte le RCT. Cette demi- finale est un vrai déchirement familial.
Pourquoi avoir quitté le RCT ?
Quand Bernard Laporte est arrivé (fin 2011), j’ai senti que le vent allait tourner. Je jouais très peu. J’étais beaucoup
moins utilisé par le nouveau coach que je ne l’étais à l’époque de Philippe Saint-André. Alors Laporte m’a conseillé de partir. Agen était intéressé. Paris aussi. Bernard m’a dit de choisir le Stade français. Il a eu raison. Le SUA est descendu en Pro D2 dans la foulée.
Avez-vous tout de suite eu votre chance, à Paris ?
Oui. Quand j’ai débarqué dans la capitale, le club avait des ennuis financiers et ne pouvait pas vraiment recruter. Du
coup, Jonathan Danty, Jules Plisson, Hugo Bonneval, Rabah Slimani, Alexandre Flanquart ou moi-même avons tous eu notre chance. Puis je me suis gravement blessé, en août 2013. Il m’a fallu un an pour remonter la pente.
Que s’est-il passé ?
Ce jour-là, on gagne à Perpignan à la dernière minute (28 à 27), grâce à un drop de Jules Plisson. Peu avant, Sébastien Taofifenua et Vahaamahina m’étaient tombés sur le genou. Pas de chance. J’aurais pu en croiser des plus légers…
Quel est votre profil d’ailier ?
Je ne suis pas à proprement parler un finisseur. À Paris, c’est Julien Arias qui endosse ce rôle-là. J’essaie donc d’être
un ailier qui crée des choses. Je tente de m’intercaler dans la ligne le plus possible, d’apporter le décalage, « + 1 » comme on dit aujourd’hui.
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