Les points forts de la deuxième ligne Parisienne: Pyle – Flanquart

Les points forts de la deuxième ligne Parisienne: Pyle – Flanquart

Le vendredi 5 juin 2015 à 17:34 par David Demri

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flanquartQui aurait pu imaginer au coup d’envoi d’une demi-finale que le Stade français se passerait de l’expérience de Pascal Papé ? Que les menteurs lèvent le doigt. Pourtant, le club de la capitale s’avancera ce vendredi soir pour défier « la montagne toulonnaise », dixit Jeff Dubois l’entraîneur des trois-quarts, sans le vice-capitaine de l’équipe de France, relégué, comme lors du match de barrage face au Racing, sur le banc des remplaçants.

Évidemment, il n’est pas question ici d’une sanction à l’égard d’un joueur jugé « exemplaire » par son comportement, notamment envers les jeunes joueurs de l’effectif. Ni d’une méforme physique. Simplement, l’emblématique deuxième paie ici un lourd tribu à sa suspension de dix semaines, suite à un coup de genou sur l’Irlandais Heaslip durant le Tournoi des 6 Nations. Pascal Papé a retrouvé la compétition lors de l’ultime journée de la phase préliminaire à Brive. Trop tard pour se frayer un chemin entre Alexandre Flanquart et l’Australien Hugh Pyle.

En son absence, ces deux-là ont affiché une belle complémentarité et ont démontré que leurs caractéristiques s’inscrivaient parfaitement dans le projet de jeu prôné par Gonzalo Quesada et ses adjoints. Le jeu du Stade français, justement, parlons-en. D’aucuns évoquent un jeu à la toulousaine de la grande époque. « Faux, rétorque Jeff Dubois. Le jeu à la toulousaine, c’était beaucoup de mouvement sur toute la largeur du terrain avec cette capacité à jouer debout dans la défense. Nous, nous demandons aussi beaucoup de mouvement sur toute la largeur du terrain, mais nous passons beaucoup plus par le sol, avec une grosse efficacité sur zones de ruck. »

C’est là que l’association Pyle – Flanquart trouve sa pertinence. Le premier, inconnu à son arrivée dans la capitale, a vite justifié la réputation des avants formés à l’école australienne. « Hugh possède un profil atypique, juge Adrien Buononato, l’un des adjoints de Gonzalo Quesada. Il est très différent des deuxième ligne massifs et pousseurs que l’on peut généralement rencontrer en Top 14. Cet Australien n’a pas la tête d’un mec qui effectue deux cents déblayages dans un math. En revanche, il nous apporte une indéniable plus-value dans le jeu de mouvement. Premiers soutiens sur les extérieurs, passes dans le contact, vitesse de course : avant lui, nous ne possédions pas un tel type de joueur à Paris. »

INDISPENSABLE FLANQUART

Il n’est donc pas rare de retrouver Pyle en bout de ligne où sa fluidité gestuelle fait merveille. Il y a quelques
semaines, il expliquait ainsi les raisons de sa venue à Paris : « Ce style de jeu ouvert et offensif me plaisait. Je suis un deuxième ligne qui aime manier le ballon. » Aujourd’hui, son rôle s’apparente presque à celui d’un troisième ligne de rupture. Souvent, il est le premier soutien sur les zones de contact loin de la source du ballon. Avec une redoutable efficacité. Seulement, si Pyle Brille sur les extérieurs, c’est aussi parce que son désormais compère de la deuxième ligne Alexandre Flanquart témoigne d’une activité débordante. « Il est le prototype même du deuxième ligne international, juge Yannick Bru l’entraîneur des avants du XV de France. Sa capacité de déplacement est très largement au dessus de la moyenne et lui permet d’effectuer de nombreuses tâches. Lors du dernier match du Tournoi des 6 Nations, il fut le joueur ayant le plus d’activité. »

Et Bru de détailler : « On calcule ces tâches par le nombre de nettoyages en premier ou deuxième soutien, nombre de plaquages, nombre de ballons touchés, nombre de « contest » au sol, nombre de passes effectuées. En moyenne, un deuxième ligne international, c’est entre 40 et 45 tâches. Lui, contre l’Angleterre était à 58. »

Rien que ça. Surtout, Flanquart s’est etoffé physiquement. Il affiche aujourd’hui 119 kilos sur la balance et pèse de tout son poids dans chacun des rucks. « Il est hyper précis, juge encore Bru. Et domine de plus en plus ses duels. » Jusque-là, il était reproché à Flanquart un manque de caractère dans les zones de combat. Ce soir, il n’aura pas d’autres choix, face à la paire Botha-Williams, que de s’affirmer comme Pascal Papé, l’aurait fait.

Source: Midi Olympique

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1 Commentaire

  1. grumle 5 juin 2015 at 17h- Répondre

    Très bon joueur Flanquart mais prendre en référence le match contre les anglais….