Bernard Laporte, le meneur d’hommes qu’il fallait au Rugby Club Toulonnais
Bernard Laporte, le meneur d’hommes qu’il fallait au Rugby Club Toulonnais
Le vendredi 5 juin 2015 à 16:41 par David Demri
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En termes de motivation et de recadrage des troupes, peu d’entraîneurs en exercice arrivent à la cheville du manager du RCT. Bernard Laporte possède une force de conviction rare poussant ses hommes au dépassement de soi. Par ses discours enflammés, il fait mouche. Peu de joueurs ressortent indemnes de ces rendez-vous en comité restreint. Laporte profite de la cérémonie traditionnelle de remise des maillots pour transmettre la flamme et l’esprit de force indispensable pour remporter la bataille capitale du lendemain.
« Benard, c’est le seul mec qui te convainc de partir à la guerre avec lui, chaque semaine, confie Christophe Laussucq. Tu le suivrais n’importe où. » Voilà comment Laporte arrive à repousser les frontières de l’impossible comme être sacré champion de France en 1998 avec le Stade français alors fraîchement promu en élite. Mais aussi réussir le doublé Coupe Top d’Europe-Top 14 avec le RCT. Cette année, il a déjà enrichi le palmarès toulonnais d’une troisième couronne européenne, en attendant peutêtre de renouveler l’exploit d’un doublé.
Ses qualités de meneur d’hommes, Laporte les a développées du temps où il était le chef de meute des « Rapetous » de Bègles. Par ses mots soigneusement choisis, le demi de mêlée conducteur de la célèbre tortue bèglaise avait le pouvoir de transcender les Moscato, Simon, Gimbert, tous prêts à le défendre corps et âme. Cette autorité naturelle lui a valu divers surnoms, du « Kaiser » à « Bernie le dingue ». Ses coups de gueule lorsqu’il était le patron des Bleus lui ont permis, notamment grâce à sa marionnette des Guignols de l’Info, de franchir les frontières traditionnelles de l’Ovalie et devenir une star médiatique mais aussi une éphémère personnalité politique.
FIN PSYCHOLOGUE
Mais derrière ses emportements légendaires se cache un fin psychologue, sachant mieux que quiconque toucher la corde sensible chez ses joueurs. Ses mots réconfortants et apaisants susurrés à l’oreille de ses guerriers, contribuent souvent à gonfler la confiance de manière excessive. En aucune circonstance, il ne laisse le doute s’immiscer dans l’esprit de ses protégés. Quitte, parfois, à s’arranger quelque peu avec la réalité…
« Lors d’un derby face à Bègles, j’avais à peine 20 ans, il m’avait persuadé que j’étais supérieur à Guy Accoberry, alors taulier chez les Bleus », confiait récemment Laussucq.
Cet amour viscéral pour ses hommes, il le manifeste au quotidien à l’entraînement. Toujours prêt à tendre la main en cas de besoin. Il a notamment remis en selle cette saison Mathieu Bastareaud après son coup de blues suivant la défaite en décembre dernier face au Stade français. Devinez comment Bastareaud lui a montré sa gratitude en retour ? En repoussant ses limites.
Source: Midi Olympique
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3 Commentaires
Un grand merci à David pour toutes ces infos! Depuis hier il ne chôme pas!
Merci 🙂
En effet, depuis hier, ça chauffe … 😉
Sans BERNARD , nous pouvons quand même à présent le clamer très fort : Le RCT ne serait certainement pas dans cette position actuelle . A peut être sans doute 80 mns d’une finale du Doublé du Doublé historique . Croisons tout simplement à présent fermement nos doigts , pour cette belle réussite .