Le plus beau souvenir de Carl Hayman à Toulon restera la victoire du Bouclier de Brennus

Le plus beau souvenir de Carl Hayman à Toulon restera la victoire du Bouclier de Brennus

Le lundi 25 mai 2015 à 11:20 par David Demri

6 Commentaires

Publicité

haymanAprès avoir été honoré par Mayol et les supporters de Toulon, samedi, en compagnie de Bakkies Botha et d’Ali Williams, Carl Hayman, longtemps considéré comme le meilleur pilier droit au monde, a pris le temps de revenir sur ses cinq ans passés à Toulon. Un entretien en forme de testament et un message pour l’ensemble de ses partenaires : sa carrière n’est pas encore terminée, Hayman entend encore jouer trois matchs…

Il y avait beaucoup d’émotion samedi, dans les vestiaires toulonnais, non ?
C’est normal. Personnellement, j’ai passé cinq ans ici extraordinaires. Venir à Toulon est la meilleure décision de ma carrière. J’ai vécu beaucoup d’histoires sous ce maillot ; j’ai plein de souvenirs qui sont remontés durant toute la journée. Je voulais aborder cette rencontre de manière normale, mais au final, c’était très particulier. Je me souviendrais longtemps de ma sortie du terrain. Le public a fait beaucoup plus de bruit que d’habitude. C’était fort.

Gravé à jamais dans votre mémoire ?
C’est la deuxième fois que je connais la « petite mort » du sportif. En 2007, j’ai quitté les All Blacks après une cuisante défaite face à la France. Ce n’était pas la même chose ! Mon sort n’avait que peu d’importance… Là, il y a eu la victoire, une nouvelle qualification pour les demi-finales de Top 14, et un petit bout d’histoire à finir ensemble.

Si vous deviez retenir un match au RCT ?
La victoire l’an passé face à Castres, en finale de Top 14. Quand j’ai signé à Toulon, je voulais découvrir la culture rugbystique française. Entre autres le combat en mêlée. Finalement, j’ai aussi vite perçu que le Bouclier de Brennus revêtait une place à part chez vous. Et puis, il nous avait échappé par deux fois en finale. Le groupe en avait marre d’échouer à la dernière étape. Dans le vestiaire, avant d’affronter Castres, j’ai vu une détermination dans les yeux de tout le monde que je n’avais jamais observée auparavant. Nous étions en mission. Il y a eu plein de rencontres mémorables mais ce soir-là était vraiment particulier. Top.

Quels autres moments marquants garderez-vous ?
Tout, le groupe et l’équipe que l’on forme avec mes coéquipiers. Ces gars qui étaient mes adversaires en Super Rugby, dans le Four-Nations ou en Coupe du monde sont devenus mes collègues. Il y a plus que du respect entre nous, quelle que soit notre nationalité. Nous formons une famille. Oui, le RCT est notre deuxième famille. On passe tellement de temps ensemble qu’il faut tisser des liens très forts pour réussir de grandes choses. Dix mois sur douze, tu vois tes coéquipiers plus souvent que ton épouse (sourires). C’est aussi la marque de fabrique de Bernard (Laporte, N.D.L.R.) : quand il est arrivé, il voulait que ce soit d’abord une aventure humaine. Et si nous avons vécu toutes ces histoires, toutes ces finales, ces quatre titres pour le moment, c’est avant tout grâce à cela.

Laporte a-t-il marqué votre carrière ?
Il possède son style, très différent ce que nous autres « Sudistes » avons l‘habitude de vivre. Au début, ce n’était pas facile pour chacun d’entre nous. Au final, chacun a fait un pas vers l’autre. Il nous a fallu une saison complète pour se découvrir. Depuis trois ans, Bernard sait tirer le meilleur de nous. Les titres gagnés, c’est grâce à lui, à son exigence, son implication. Nous, les joueurs et plus particulièrement ceux de l’hémisphère Sud, nous avons fait les efforts qu’il fallait aux entraînements pour répondre à toutes ses exigences…

Ses fameuses colères sont-elles si dures à entendre ?
Je n’avais jamais vu un entraîneur se mettre autant en colère après une défaite. J’ai eu la chance durant les quatre années passées sous ses ordres de ne jamais subir ses foudres notamment lors des séances vidéo d’après défaite… Ça, ce genre de débriefing, je ne le connaissais pas avant de venir à Toulon. Aux Otago Higlanders, j’avais joué sous les ordres de Laurie Mains (ex-sélectionneur des All Blacks en 1995) qui était aussi un entraîneur très autoritaire, mais je dois dire que Bernard Laporte est unique.

Appréhendez-vous l’après-rugby ?
Au début, je vais trouver bizarre de ne plus aller à la salle de musculation (rires). Mais bon, quand tu fermes une porte, tu en as une autre à ouvrir. C’est juste une nouvelle vie qui commence.

Qu’allez-vous faire maintenant ?
Je ne compte pas quitter Toulon rapidement. Rugbystiquement, après cette saison, j’aurai encore trois matchs à faire puisque j’ai la chance d’avoir été retenu pour une rencontre avec une sélection mondiale et deux avec les Barbarians britanniques. Puis, durant la Coupe du monde, je vais enchaîner les allers-retours à Londres pour différentes opérations avec des partenaires de la fédération néozélandaise, notamment. Enfin, je compte profiter un peu de la douceur de vie toulonnaise pendant deux ou trois mois.

Avez-vous un projet de reconversion ?
J’espère valider en juin, mon diplôme d’entraîneur, si tout va bien, avec l’examen en français. Je crois les doigts. L’entraînement est quelque chose qui me tente, j’ai énormément apprécié mon expérience avec le club de La Vallée du Gapeau. D’ailleurs, je n’ai pas décidé si mon avenir passe par la Nouvelle-Zélande ou la France. J’ai très envie de m’installer ici mais ce n’est pas si simple. On doit en discuter avec mon épouse.

Source: Midi Olympique

Publicité

6 Commentaires

  1. CaptSpaulding83 25 mai 2015 at 11h- Répondre

    The big boss… « Mon » joueur préféré,ça fait groupie mais bordel j’aime ce joueur. Dans les meilleurs plaqueurs a chaque rencontres une ligne de conduite exemplaire bref la classe. Et dire qu’on la « punie » injustement d’une final de challenge!!!

    Futur entraîneur du RCT?

    • stef83200 25 mai 2015 at 17h- Répondre

      Finale top 14 contre Toulouse plutot

  2. Dam 25 mai 2015 at 11h- Répondre

    Je sais pas mais j’ai l’impression qu’il remplacera delmas a la fin de son contrat.

  3. dédé 25 mai 2015 at 12h- Répondre

    Un hypergrand joueur qui ne triche jamais! Il laisse un grand vide…car difficile à retrouver la même pointure!

  4. Ludo83 25 mai 2015 at 13h- Répondre

    Passe ton diplome et reste avec nous !!!…carl en tant qu entraineur des avants dans le futur, ça aurait de la gueule.

  5. lolo1963 25 mai 2015 at 13h- Répondre

    Le plus beau souvenir de Carl Hayman à Toulon restera la victoire du :rotfl: :rotfl: DEUXIEME Bouclier de Brennus :rotfl: :rotfl:
    GO RCT R :pissedoff: N :yawn: