Quatorze changements dans le XV de départ. Qui dit mieux ? Les Oyonnaxiens ont fait le choix de faire tourner leur effectif. Une folie pour une équipe en course pour la qualification ? « Juste la gestion de notre effectif pour pouvoir aborder d’éventuels barrages dans les meilleures conditions », rectifie Christophe Urios.

L’option se défend dès lors que même un bonus défensif rapporté de Toulon ne suffirait pas à redonner à Oyonnax la maîtrise de son destin. Elle se justifie en prenant en compte une autre remarque du manager du haut-Bugey : « De toutes les équipes dont le sort n’est pas encore fixé, nous sommes la seule à n’avoir rien à perdre. » Enfin, elle se comprend en la replaçant dans une perspective d’avenir. Oyonnax a fait le choix de relancer certains joueurs en manque de temps de jeu, de reposer ceux déjà beaucoup utilisés en pensant aux barrages.

Ce ne sont pas les Toulonnais qui pourront critiquer cette position. « Nous aussi nous avons fait tourner notre effectif lors du dernier match à Clermont en pensant à la préparation de la phase finale », concède Pierre Mignoni en référence aux nombreux changements intervenus dans l’effectif varois entre la finale européenne et le dernier match de Top 14. Les deux équipes sont dans la même logique. Reste à savoir si les orientations prises peuvent lourdement déséquilibrer la balance du match.

Les Oyonnaxiens ont su trouver dans la force du groupe les ressources pour aller battre sur leurs terres trois des équipes concernées par la course aux phases finales : Clermont, le Stade Français et le Racing-Metro. Pour le voyage à Toulon, l’état d’esprit sera le même. Seuls les hommes changeront, mais ils seront portés par la volonté de ne pas trahir la confiance accordée et de ne pas galvauder la chance offerte.

Source: Midi Olympique