Malgré une blessure à l’épaule qui l’a tenu éloigné des terrains longtemps, Fréderic Michalak a été retenu par Philippe Saint-André dans la liste de 36 joueurs pour préparer la Coupe du monde.

Ce mardi, Fréderic Michalak était un homme heureux. Entouré de ses enfants Hugo et Jansen, il savourait ce moment en famille. Il a raison car ils vont se faire plus en plus rares. Sa famille, il sait maintenant qu’il va moins la voir durant l’été et pendant la Coupe du monde en Grande Bretagne (18 septembre – 31 octobre). A trente-deux ans et avec 71 sélections au compteur, il va disputer sa troisième Coupe du monde après celles de 2003 et 2007. Il a en effet appris ce mardi qu’il faisait partie du premier groupe de 36 joueurs retenus pour cet événement.

«Comment avez-vous appris que vous étiez dans le groupe?
Ce (mardi) matin, je n’étais pas devant ma télé mais à l’entraînement avec le RCT. En fait, je faisais de la « muscu » quand des partenaires me l’ont dit.

Quelle a été votre réaction?
D’abord content. Ensuite, j’ai demandé qui était dans le groupe et qui n’y était pas. Je n’ai pas été surpris mais heureux. C’est grandiose de faire une Coupe du monde.

«Personne n’a été prévenu. Je l’ai découvert comme tout le monde»

La saison avec Toulon a été compliquée pour vous, avec une blessure à l’épaule en septembre qui vous a privé de compétition de longs mois. Avez-vous eu peur de ne pas être appelé par Philippe Saint-André?
Quand je me blesse à l’épaule en septembre, c’est la deuxième fois que ce genre de blessure m’arrive. Là, oui, j’ai été assez inquiet. Mais j’ai su ne pas baisser les bras. Je me suis accroché. Et puis j’avais quelques nouvelles de l’équipe de France car des membres du staff prenaient de mes nouvelles.

Et là, vous aviez été prévenu un peu à l’avance?
Pas du tout. Je crois que personne n’a été prévenu. Je l’ai découvert comme tout le monde.

Vous avez fêté ça au club?
Ah non, sûrement pas. Ne pas être retenu pour une Coupe du monde, je sais ce que c’est. En 2011, j’ai connu ça. J’ai vu des joueurs comme Max Mermoz ou Alex Menini (ses partenaires au RCT) qui eux ne seront pas du voyage. Alors, par respect pour eux, pas question de faire la fête.

«Je peux courir, je peux buter, je peux tout faire sauf avoir des contacts»

C’est une récompense d’être dans ce groupe?
Oui, je crois qu’il faut le prendre comme ça. Je me suis souvenu de tous les moments que j’ai traversés, où ça a été dur. Quand on est en bas, on ne sait pas forcément si on va remonter.

Vous êtes actuellement indisponible en raison d’une main cassé. Où en êtes-vous de cette blessure?
Ça se consolide normalement. J’en ai pour quatre à six semaines (il s’est blessé le 9 mai contre Castres). J’ai vu le chirurgien, tout va bien. Je n’ai pas de broche. Ce sera très juste pour moi d’être de retour pour la phase finale du Top 14 (la finale aura lieu le 13 juin). En tout cas, je peux courir, je peux buter, je peux tout faire sauf avoir des contacts.

La suite, c’est quoi pour vous?
Je vais voir comment évolue ma blessure. Et puis je vais essayer de profiter un peu de ma famille car après, il y a un premier stage le 6 juillet. Et là, je ne vais plus la voir beaucoup.»

Source: lequipe.fr