A l’inverse de ses coéquipiers, Noa Nakaitaci le concède : oui, il y aura un petit air de revanche, ce soir, face à Toulon. Non pas pour effacer la défaite d’il y a quinze jours à Twickenham, mais plus pour « prouver qu’on peut battre Toulon ».

Car le RCT, en plus d’avoir remporté la Coupe d’Europe au détriment de Clermont, restait avant le match d’hier premier du championnat, avec trois points d’avance sur l’ASM (70 contre 67 pour Clermont).

Et comme l’entraîneur, Franck Azéma, et ses coéquipiers, Bonnaire, Lopez et les autres, Noa Nakaitaci n’a qu’une seule idée en tête : rester dans les deux premiers du classement pour s’assurer une place en demi-finale du championnat et éviter ainsi un match de barrage. « On en a vraiment besoin », martèle-t-il.

Mais il le sait, ce sera difficile. « Aussi difficile que pendant la finale, selon lui, car Toulon a un très bon collectif, même avec une équipe différente d’il y a quinze jours. »

L’ailier s’en veut des fautes commises à TwickenhamParallèlement à cela, Noa Nakaitaci est confronté à un autre défi de taille : il va devoir, personnellement, faire oublier les fautes impardonnables de la finale de Coupe d’Europe.

Car c’est sa faute d’antijeu, à la 51 e minute, qui avait permis à Toulon de creuser l’écart, 19-11. Après avoir concédé une touche, Nakaitaci avait propulsé le ballon en tribune, empêchant Habana de le remettre en jeu. Résultat : pénalité pour Toulon.

Après coup, il confesse qu’il s’en veut d’avoir agi ainsi. « J’étais en colère, avoue-t-il. Je n’aurais jamais dû avoir une telle réaction… Je ne le referai plus, ça, c’est sûr ! »

Il faut dire que ces dernières semaines, l’ailier n’a pas joué à son meilleur niveau, multipliant les fautes et les ballons échappés… Une petite baisse de régime qu’il analyse avec sérénité. « C’est surtout que pendant les matches, je manque pas mal d’espace pour jouer comme je le voudrais. Je suis souvent assailli par la défense. Maintenant, il va falloir que je travaille pour m’adapter à ça. » Car depuis ses exploits en équipe de France, lors du tournoi des Six nations, Noa Nakaitaci est un joueur très surveillé, dont ses adversaires ont appris à se méfier.

Source: lamontagne.fr