TOULON
Classement 2009-2010 : 2eme de la saison régulière (éliminé en demi-finale 35-29 a.p. par Clermont)
Stade : Félix-Mayol
Entraîneurs : Philippe Saint-André, Aubin Hueber

Les mouvements
Arrivées : Schofield (Sale), J-P. Genevois, Lapeyre (Albi), Messina (Stade français), Sackey (Wasps), Samson (Clermont), Brana (Montpellier), Smith (Brumbies), Hayman (Newcastle), Mérabet (Racing-Metro), Wulf (Auckland Blues)

Départs : Barnard (Agen), Agnesi (prêt Pau), Papalia (Tarbes), Umaga (Counties Manukau), Fitzgerald (arrêt), Braille (Oyonnax), Djoudi, Ryan (Newcastle), Lozada (Edimbourg), Rooney (Western Force), Williams (Canterbury Crusaders), Lea’aetoa (Bayonne), Skeate (Sharks), Béal (Dax)

L’effectif
Arrières – ailiers : R.Lamont, Lapeyre, Marienval, Brana, Loamanu, Sackey, Sinzelle, Wulf
Centres : Kefu, Lovobalavu, May, Messina, Contepomi
Demis d’ouverture : Barthélémy, Wilkinson
Demis de mêlée : Cibray, Henjak, Mignoni
Troisième ligne : Auelua, El Abd, Fernandez-Lobbe, Gunther, Missoup, Smith, Sourice, Van Niekerk
Deuxième ligne : Chesney, Samson, Schofield, Senekal, Suta
Piliers : Basteres, Chiocci, Emmanuelli, Hayman, Kubriashvili, Merabet, Taumoepeau
Talonneurs : Bruno, Genevois, Ivaldi, Orioli

Toulon est entré dans la cour des grands la saison dernière en réalisant un parcours remarquable. Deuxième de la saison régulière, le RCT, renforcé par Jonny Wilkinson, Juan Martin Fernandez-Lobbe ou Felipe Contepomi, a réussi le tour de force de se qualifier directement pour les demi-finales. Les hommes de Philippe Saint-André, homme providentiel arrivé en provenance de Sale, sont même passés tout près d’une place en finale. Finalement battus après prolongation par le futur champion de France, Clermont, les Toulonnais ont goûté à l’ivresse des sommets. Et veulent plus que jamais revivre ces moments forts. Pour cela, Mourad Boudjellal s’est encore activé sur le marché des transferts avec un recrutement de grand standing. Durant l’intersaison, l’effectif s’est étoffé avec les arrivées du pilier néo-zélandais Carl Hayman, du troisième ligne australien George Smith ou encore de l’ailier anglais Paul Sackey.

Les Varois sont plus que jamais armés pour se mêler à la lutte pour les phases finales. Sur le papier, l’équipe a de quoi faire peur. Sur le terrain, les Toulonnais ont déjà affiché un visage séduisant lors des matchs amicaux. Mais le club se refuse à tomber dans un excès d’optimisme. Mourad Boudjellal veut confirmer et placer Toulon comme une place forte du rugby français à l’image de Clermont, Perpignan ou Toulouse, les trois derniers champions de France. Le RCT veut brandir le Bouclier pour la première fois depuis 1992. Toute la rade attend cela. Mais pas question pour Saint-André et ses hommes de céder à la ferveur populaire. Car la saison sera longue. D’autant qu’avec l’arrivée de la H Cup, Toulon courra plusieurs lièvres à la fois. La saison s’annonce passionnante.

Questions à Mourad Boudjellal
Vous avez récemment déclaré que vous ne vouliez plus être un trublion. Allez-vous tenir parole ?
Jacques Séguéla avait un superbe slogan pour Mitterrand c’était la « force tranquille ». On va essayer d’être la force tranquille cette année. On veut s’installer dans l’establishment du rugby, dans le haut de tableau. On veut être moins feu follet et moins « fou-fou » que les années précédentes. On va voir combien de temps je vais tenir.

Quelles sont concrètement les ambitions du RCT cette saison ?
Rester dans le haut niveau. Au moins un quart à Mayol ce serait bien. Etre dans les six, continuer à tutoyer le haut niveau et puis se requalifier pour la H Cup. Si par hasard, on était obligé de monter à Paris le 4 juin, ça ne nous décevrait pas. Mais il y en a beaucoup qui ont cette ambition.

Finalement, vous affichez vos ambitions…
Quand vous voulez être dans les six premiers, il n’y a pas un match où vous rentrez sur le terrain pour perdre. A Toulon, les supporters sont en manque de ce niveau depuis longtemps. L’an passé, on a fait une demi-finale contre Clermont. On a fait match nul sur 80 minutes contre les champions de France. Forcément, on a envie de faire mieux. Ça ne veut pas dire qu’on va faire mieux. Mais il est clair que la saison prochaine, on veut aller le plus loin possible et le plus loin possible, c’est Paris.