Inévitablement le mot est sur toutes les lèvres. Le doublé. Ou pour être précis, le doublé du doublé. En remportant, la Champions Cup face à Clermont, samedi dernier, et en étant toujours installé à la première place du Top 14,Toulon peut légitiment rêver d’un nouveau doublé coupe d’Europe – Top 14. Et si l’an passé, cette possibilité était, publiquement, considérée comme farfelue par les joueurs et l’encadrement jusqu’au sacre finale, cette saison personne ne cache ses ambitions.

D’ailleurs, dès le début de saison, le club avait programmé la réservation de t-shirt « Le jour d’après, j’ai redoublé », disponibles en cas de succès à Twickenham et au soir du 13 juin. Signe des ambitions. « Entre nous, l’objectif est clair : on veut tout gagner. Jusqu’à présent, on parlait de la Coupe d’Europe car elle arrivait avant, mais désormais place au Top 14 » , arguait Virgile Bruni. Le Toulonnais de naissance use même d’une métaphore sportive afin d’exposer l’état d’esprit général : « C’est comme un nageur au JO. Le gars termine premier au 50m nage libre, mais derrière, il a d’autres courses. C’est un peu notre cas ».

Bernard Laporte: « Il faut garder les pieds sur terre »

Une ambition confirmée par son coéquipier, Mathieu Bastareaud. « On a rempli un objectif, il en reste un. On recommence à zéro. Si l’on gagne le championnat, faire un nouveau doublé serait quelque chose d’encore plus énorme. Mais d’abord, il faut battre Castres. Si on perd ce weekend, derrière on a un déplacement à Clermont où je pense qu’on va être bien reçu » . Attention, il ne faut pas voir dans ces discours toulonnais une quelconque arrogance ou un complexe de supériorité. Tous savent qu’aller chercher un deuxième bouclier ne sera pas chose aisée et qu’ils devront batailler s’ils veulent fouler, dans un premier temps la pelouse du nouveau stade de Bordeaux puis celle du Stade de France.

Et cela commence dès samedi face à Castres. « En gagnant contre Castres, on prendrait un ascendant pour se qualifier pour les demi-finales. Une fois là, on n’est pas loin du bout, mais pas encore. Car on va tomber sur des équipes du même niveau que nous. Ça tient à rien un match. Il faut garder les pieds sur terre, si l’ouvreur du Leinster met son drop (en demie de Champions Cup), on ne vit pas ce que l’on a connu samedi » , mettait en garde Bernard Laporte. Reste que ce Toulon là, sait répondre dans les grands rendez-vous et il faudra être costaud pour l’ empêcher de poursuivre sa moisson de titres.

Source: rugbyrama.fr