Mourad Boudjellal: « Si mes joueurs ont encore de l’appétit, qu’ils ne se gênent pas »

Mourad Boudjellal: « Si mes joueurs ont encore de l’appétit, qu’ils ne se gênent pas »

Le jeudi 7 mai 2015 à 9:34 par David Demri

3 Commentaires

Publicité

mboudjInvité de l’émission L’expression sur BeIn Sports, le président Toulonnais, Mourad Boudjellal est revenu sur le troisième sacre Européen du RCT, décroché contre Clermont le week-end dernier à Twickenham.

Ainsi, Mourad Boudjellal ne cache pas qu’il s’agit très certainement de la plus belle victoire Européenne du RCT. Extrait:

« Je pense que c’est la plus belle victoire. C’est très surprenant car on pense toujours que c’est la première la plus belle victoire, mais celle-ci est très particulière car c’est vraiment le sentiment d’avoir fait un truc qui restera. On se dit que, quoi qu’il se passe maintenant, ça c’est fait et on est tranquille pendant au moins trois ans car on sait que personne ne pourra le battre avant trois ans. C’est trois ans de plénitude. »

Par ailleurs, le président Varois revient sur sa décision de suivre le match depuis les vestiaire du RCT. Il avoue être un très grand stressé. Extrait:

« Je suis stressé, je suis superstitieux. Je suis complètement impuissant lors d’un match donc on fait appel à des forces surnaturels car on est crétins et on y croit. Je suis resté dans les vestiaires contre Clermont car je ne me sentais pas de regarder le match alors que je regardais des bouts de match et je retournais faire des tours. A chaque fois que Clermont était dans notre camp, je me barrais et je me disais que si j’entendais pas le public hurler, c’est qu’ils n’ont pas marqué. J’ai vécu mon match comme ça. Mais je souffre pendant les matches, je devrais m’habiller en cuir car je suis un peu SM j’ai l’impression. »

Le président Varois explique ensuite pourquoi il est allé saluer les supporters de l’ASM, à l’issue de la rencontre. Extrait:

« A la fin je suis allé voir les supporters de Clermont car je ne voulais surtout pas qu’ils aient l’impression qu’on était content car on avait battu Clermont. Non, on était content car on avait gagné, que ce soit Clermont ou un autre club. Je ne voulais pas qu’ils aient l’impression que l’on pavoise car ce n’était pas du tout le sentiment qu’on avait. »

Questionné sur le départ à la retraite de Jonny Wilkinson à l’issue de la saison dernière, Mourad Boudjellal explique comment le RCT a su faire sans la star Anglaise. Extrait:

« On est allé chercher de nouveaux joueurs et on s’est construit en mettant en avant des joueurs qui, à l’époque de Jonny, étaient peut-être un peu dans l’ombre. Après, il n’y a pas de secret, on a de la chance d’avoir des Matt Giteau et des Leigh Halfpenny pour butter. On a compensé le départ de Jonny. Puis il est encore un peu avec nous puisqu’il reste pour entraîner. Mais ce n’était pas facile. Après, je me suis dit que les autres n’ont pas eu Jonny Wilkinson et ils ont gagné quand même, alors pourquoi pas nous ? Donc on l’a fait aussi. »

Par ailleurs, Mourad Boudjellal a évoqué le futur départ du manager Bernard Laporte. S’il est triste de voir partir l’homme, il est certain que son remplacement se passera bien avec Diego Dominguez. Extrait:

« Sportivement, on va le remplacer Bernard Laporte. Ça j’en suis certain. Mais humainement ce sera compliqué car il a apporté beaucoup. Mais après, il ne faut pas avoir peur de ce qui est nouveau et des nouvelles aventures. Je pense qu’on a une histoire à vivre avec Bernard, on va la vivre encore pendant un an. Puis je suis très attiré par ce qui est nouveau car il y aura une nouvelle histoire, une nouvelle image et une nouvelle couleur à vivre avec Diego Dominguez. C’est l’humain de Bernard qui va me manquer et j’espère qu’on va le revoir à Toulon ou à Paris. Mais je ne suis pas du tout inquiet. A la limite, ça m’embêterai de devoir continuer 20 ans avec les mêmes personnes. Je n’essaye pas de revivre sans cesse les mêmes choses. J’ai envie de vivre des choses nouvelles. Je prendrai ma motivation là-dedans et c’est bien que l’on puisse commencer une nouvelle histoire avec Diego Dominguez, ça va nous donner une énergie nouvelle. »

Actuellement, le RCT est en pleine forme et rafle tous les titres. Le président Toulonnais explique néanmoins que la chute pourrait être brutale. Extrait:

« Depuis le début de la saison, quand vous êtes champion de France et champion d’Europe, vous devez vous préparer à perdre ce que vous avez eux. C’est un sentiment que l’on ne connaît pas vraiment. Je connais le sentiment de gagner ce qu’on n’a pas. Mais le sentiment de perdre ce qu’on a, je ne le connais pas. On a réussi à garder la Coupe d’Europe, mais on la perdra c’est certain, on ne va pas gagner 20 ans de-suite. Et le Top 14, c’est pareil. Quand vous êtes en haut, vous ne pouvez pas monter plus haut et vous ne pouvez que descendre. La seule chose c’est de ne pas oublier de saluer les gens quand vous montez car vous les recroiserez quand vous descendrez. »

Concernant la suite du championnat, Mourad Boudjellal ne veut pas mettre de pression à ses joueurs. Selon lui, la saison est d’ores et déjà réussie. Extrait:

« Ça leur appartient. Maintenant, on n’a plus de pression puisque quoi qu’il se passe, la saison est réussie. On est champion d’Europe et je pense qu’on sera au moins demi-finaliste du Top 14, donc c’est une saison réussie. S’ils ont encore de l’appétit, qu’ils ne se gênent pas. L’objectif est atteint mais je connais mes joueurs et il n’y a pas besoin de leur mettre de pression. Ils ont envie de prendre la sortie des artistes et la sortie des artistes est au Stade de France. »

Pour conclure, il affirme que Toulon n’est pas la plus grande équipe Française de l’histoire du rugby. Extrait:

« Non, Toulon n’est pas la plus grande équipe Française de l’histoire. Je trouve que l’équipe qui a le plus dominé le rugby c’est le Béziers des années 70. Ils écrasaient tout le monde et quand j’étais gamin ils m’énervaient car ils nous battaient tout le temps. Je pense qu’on aura du mal à avoir une équipe qui domine autant le championnat que le grand Béziers. »

Publicité

3 Commentaires

  1. bison25 7 mai 2015 at 09h- Répondre

    On ne remplacera pas BERNARD comme ça . Il est unique , c’est notre Wilco Manager à nous . Pour l’avenir , je m’efforce de garder toujours mon optimisme . C’est tout , et ça n’ira pas plus loin pour le moment . Car je ne suis pas médium . Pour le grand Béziers , je me rappelle , j’avais 20 ans et c’était avant . Aujourd’hui on ne peu plus comparer , car c’est une autre planète . Et après , il y eu Toulouse . Et maintenant c’est Toulon grâce à lui , à MOURAD . :yes: :inlove:

  2. mayol/canalhistorique 7 mai 2015 at 10h- Répondre

    Les 2/3 des de l’équipe finaliste partis au RC NICE, dont 6 terribles guerriers du Pack, le grand Beziers aurait il tout raflé si il n’y avait pas eu la terrible scission de l’été 71 ? peut être que oui mais 44 ans après je me pose encore la question conscient qu’on n’aura jamais la réponse.

    Pour mémoire deux mois avant cette scission, la finale de 71 fut tout sauf une partie de plaisir pour eux car jouée à 14 (André blessé) . Et s’il est bien une finale qu’on n’aurait jamais du perdre ce fut bien celle là.

    C’était avant. Aujourd’hui tout ça fait partie de la légende du RCT éternel.
    Aujourd’hui on savoure Merci Mourad :yes: on nage en plein bonheur. :inlove:

  3. satanas 7 mai 2015 at 13h- Répondre

    erreur Monsieur Mourad,l grosse erreur il y a une équipe de Toulon de la saison 85 90 qui hélas est partie en couille vu que le barbu étais le seul à se gaver il faut poser la question aux anciens et vous faire expliquer …