Pierre Mignoni: « Je me sens un peu soulagé »
Pierre Mignoni: « Je me sens un peu soulagé »
Le mercredi 6 mai 2015 à 17:37 par David Demri
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Questionné dans les colonnes du Midi Olympique, l’entraîneur des arrières Toulonnais, Pierre Mignoni est revenu sur la victoire du RCT contre Clermont, en finale de Coupe d’Europe.
Il avoue être soulagé de la victoire de son équipe. Il tient à rappeler tout le bien qu’il pense de ses joueurs, des compétiteurs extraordinaires. Il parle également de la décision de ne pas titulariser Frédéric Michalak lors de cette finale. Extrait:
Vous quitterez, à la fin de la saison, le RCT pour Lyon sur un triplé européen. On suppose que, pour vous, ce titre renferme une saveur particulière…
À titre personnel, je suis évidemment très heureux d’avoir remporté cette compétition une nouvelle fois. Par rapport aux objectifs que nous nous étions fixés, je me sens aussi un peu soulagé. Et surtout très fier que ce soir le RC Toulon, mon club, qui devienne le premier club à réussir l’exploit de ce triplé historique.
Outre le départ des vétérans du pack, votre décision a cristallisé la motivation des trois-quarts, dont vous étiez très proche… Est-il réducteur de résumer ce titre européen à une belle aventure affective ?
Bien sûr que par rapport à tout cela, nous étions dans l’affectif. Cette équipe a faim de victoires et de trophées parce qu’elle est composée de compétiteurs extraordinaires. Malgré tout ce que l’on peut dire d’eux ou de Toulon en général, en mal comme en bien… (il se reprend) Le RCT, on aime ou on déteste. Mais on est là, et bien là.
Alors qu’il était pressenti comme titulaire, Maxime Mermoz a finalement déclaré forfait en fin de semaine. Son remplaçant a-t-il été facile à désigner ?
« Max » s’est bien entraîné mais nous a dit jeudi qu’il ne se sentait pas à 100 %. Il a été honnête vis-à-vis du groupe et c’était d’autant plus important que nous évoluions en 6-2 sur le banc. Pour le remplacer, nous avons un peu hésité mais Juan Martin Hernandez nous a semblé la meilleure solution, d’autant que Rudi Wulf a toujours effectué de bonnes entrées en cours de match.
On suppose que l’essai de Drew Mitchell sur une des « spéciales » toulonnaises, avec une animation en sortie de maul, a particulièrement dû vous réjouir…
(sourire) C’était un peu ce que nous avions prévu. Drew Mitchell arrive avec un super timing et un très bel angle de course. Après, pour la conclusion, c’est le talent qui parle. Mais comme je le dis souvent, le talent c’est bien mais cela ne fait pas tout. Quand on entraîne des joueurs comme ça, il faut aussi leur proposer un cadre dans lequel ils se retrouvent, apporter du sens aux séances d’entraînement…
Après des phases finales chaotiques, Frédéric Michalak n’est pas entré en jeu en finale, mais sautait de joie comme un enfant au coup de sifflet final…
(il coupe) Fred est quelqu’un d’extraordinaire, ce n’est pas nouveau. Il a joué le quart, est sorti tôt en demie. Peut-être débutera-t-il les phases finales de Top 14, nous verrons bien. Nous souhaitions le faire rentrer plus tôt mais certains faits de match ne nous l’ont pas permis. Après, c’était plus dur car nous étions en 6-2 et que si nous «pétions» encore un joueur après l’avoir fait rentrer, il aurait fallu terminer à 14… Je sais que ce sont des choses qu’il comprend, parce qu’il a un état d’esprit extraordinaire. Si nous sommes allés chercher le doublé l’an dernier, c’est grâce à cette flamme qui animait tout le groupe. Avec des mecs comme ça, la gestion au quotidien des ego est plus facile. Ce sont ces petites choses qui permettent la réussite d’une équipe.
Justement, votre équipe s’était fixé l’objectif d’un triplé européen. Celui-ci atteint, la croyez-vous capable de se remobiliser en vue du Top 14 ?
La saison n’est pas finie, il reste encore un titre à aller chercher. En aurons-nous la possibilité ? On ne le sait pas encore… En aurons-nous l’envie ? Nous allons le voir très vite, mais je pense que oui. Quand tu gagnes, c’est tout de même plus facile de se remobiliser. Nous allons donc essayer d’aller de nouveau chercher quelque chose comme nous savons le faire, sans nous prendre la tête.
Source: Midi Olympique
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Il nous faut le brennus le brennus le brennus le brennus