Le récit de la journée du RCT après avoir décroché le triplé historique
Le récit de la journée du RCT après avoir décroché le triplé historique
Le mercredi 6 mai 2015 à 11:02 par David Demri
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Ce troisième titre aura bouleversé jusqu’à leur vie privée. Dimanche après-midi, sur une plage de Toulon, Mourad Boudjellal a invité son staff technique, ses joueurs et leurs familles pour un brunch après une longue nuit passée dans l’avion à fêter le troisième titre européen du RCT. Dans un établissement du bord de plage, l’homme de BD accueille son monde en toute décontraction, chapeau de paille sur la tête. La veille, Toulon est entré dans l’histoire avec un grand H, mais c’est une petite histoire du quotidien qui bouscule les festivités.
Pierre Mignoni, en partance pour Lyon, a décidé de ne pas descendre de son nuage. L’entraîneur des trois-quarts vient de demander en mariage, Julie, sa compagne depuis 5 ans et mère de ses filles. « Il n’y avait rien de prévu. Mais il y a des instants de bonheur dans une vie, que tu veux prolonger », glisse le futur marié, ravi. L’heureuse élue ne peut contenir sa joie et tous deux reçoivent les félicitations de l’ensemble des joueurs et de leurs épouses, au fur et à mesure qu’ils débarquent dans le restaurant.
Des vestiaires de Twickenham où le champagne et la bière ont coulé à flots jusqu’à ce dimanche midi, Toulon garde la tête dans les étoiles. Un heureux événement en chasse un autre. Ainsi va la vie du RCT depuis trois ans. C’est pourquoi, la fête d’après troisième sacre ne ressemble à aucune autre. Rentrée de Londres à 5 h 30 du matin, par avion privé, la délégation toulonnaise s’était séparée pour quelques heures. Pas très longtemps. Le temps d’une douche et d’un peu de sommeil.
Mathieu Bastareaud est l’un des premiers à se montrer en ville. Avec quelques proches, il a choisi de déjeuner à l’Othello. À 14 h 30, il est au rendez-vous présidentiel, il jette un oeil à peine intéressé sur le nouveau trophée européen, qu’il vient de remporter et qui trône à l’entrée. Il est suivi de près par le talonneur Guilhem Guirado, maillot des San Antonio Spurs sur le dos, l’équipe NBA du Français Tony Parker, qui vient d’être éliminée des play-offs par les clippers de Los Angeles. Un de ses coéquipiers l’interpelle, c’est un maillot de « loosers ». « Oh, respect pour Tony et ce qu’il a fait pour le basket français », lui rétorque l’international français auteur d’une belle prestation face à son concurrent direct en équipe de France, Benjamin Kayser.
Petit à petit, la plage se remplit. Le champion est réuni. Les Anglo-Saxons débarquent tous avec leurs familles au grand complet. Frédéric Michalak s’improvise entraîneur du jeu au pied pour les mômes qui jouent au rugby sur le sable. Le géant Carl Hayman salue tous les enfants, chacun par son prénom. Le brunch se transforme en goûter. Chose incroyable, les champions toulonnais, qui viennent pourtant de réussir un triplé historique, ne semblent pas rassasiés. « Parce que la saison n’est pas finie », glisse Juan Martin Fernandez Lobbe.
Même absent, l’insatiable Bernard Laporte veille au grain. L’ex-sélectionneur du XV de France s’est envolé en début d’après-midi pour Paris où il est invité sur un plateau de télévision. Il s’enquiert par téléphone de l’état des troupes. Il faut dire que dès ce lundi, alors que ses hommes seront au repos, il battra le rappel pour préparer la venue de Castres afin d’assurer au plus vite une qualification directe pour les demi-finales. « C’est sûr que maintenant, nous avons encore un peu plus l’étiquette de favori du Top 14 sur la tête », termine Mourad Boudjellal, déjà tourné vers de nouveau défi.
Source: Midi Olympique
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