La Place de Jaude était bondée à Clermont dans l’espoir de voir enfin l’ASM sur le toit de l’Europe. Cruelle désillusion pour un public fidèle et qui commence à s’impatienter.

Dans les rues de Clermont-Ferrand, entre tristesse et fatalisme, des milliers de supporters de l’ASM n’en revenaient pas samedi de la nouvelle défaite de leur équipe en finale de Coupe d’Europe face au RC Toulon. Sur la place de Jaude, en plein coeur de la capitale auvergnate, près de 55.000 spectateurs s’étaient rassemblés maquillés et habillés aux couleurs jaune et bleu du club, ce qui leur a valu le nom de « Yellow Army », pour regarder le match devant un écran géant.

La fête avait commencé dès le début d’après-midi et l’espoir d’une victoire était palpable dès l’entame, d’autant que les Clermontois menaient 6-0. Les visages se sont progressivement crispés quand le RC Toulon a repris l’avantage en fin de première mi-temps, avant de dominer la seconde partie, malgré les tentatives infructueuses des Jaunards à la dernière minute.

Au coup de sifflet final, une grande partie du public a déserté les lieux dans le calme, sans jeter un oeil à la remise de la Coupe aux joueurs toulonnais. C’était vraiment un bon match, on a eu un moment de creux, on a très bien attaqué. La dernière minute était monstrueuse, et on s’est planté. C’est le jeu, c’est le jeu, commentait Randy, amer. On est super déçu, on y a cru jusqu’au bout. Mais il faut reconnaître que l’ASM a manqué de conviction et d’expérience sur ce match, analysait Alexis, tout aussi dépité.

« A Clermont, le public est meilleur que les joueurs »

Pour certains supporters, l’ASM ne méritait pas de gagner avec les erreurs qu’elle a faites, comme l’estimait Damien, venu avec sa femme et son fils. Maintenant, il faudrait que les joueurs se ressaisissent pour gagner le Top 14 mais ce n’est vraiment pas gagné, a ajoutait cet abonné, redoutant que Toulon ne réalise une nouvelle fois le doublé en remportant également le Top 14. Finalement, à Clermont, le public est meilleur que les joueurs, tranchait-il.

Si des supporters ne contenaient pas leurs larmes, d’autres voulaient croire encore aux chances de leur équipe de grimper un jour sur le toit de l’Europe. On va y arriver, simplement, on est plus lent que Toulon. Il nous a fallu dix finales perdues pour enfin saisir le bouclier de Brennus. Alors, pour la Coupe d’Europe, vraiment on a le temps, analysait Kevin, bon joueur.

Source: rugbyrama.fr