Maxime Mermoz: « La finale de 2013 a été un élément fondateur du groupe »

Maxime Mermoz: « La finale de 2013 a été un élément fondateur du groupe »

Le vendredi 1 mai 2015 à 19:02 par David Demri

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Toulon-Bordeaux-Begles-Mermoz_full_diapos_largeATTENTION: Interview réalisée avant l’annonce du forfait de Maxime Mermoz.

Dans son édition de jeudi, le Midi Olympique a interviewé le trois-quarts centre Toulonnais Maxime Mermoz à quelques jours de la finale Européenne.

Interview à lire ci-dessous:

Le mode de préparation est-il différent si l’on est remplaçant ou titulaire ?
Non, il ne le faut pas ! J’essaie d’ailleurs, chaque semaine, de travailler au même rythme que je sois
titulaire, remplaçant ou non retenu. Aux entraînements, tu bosses pour des objectifs à court terme mais aussi à plus long terme. Il faut avoir la même concentration à chaque séance. C’est l’un des enseignements que j’ai pu tirer en évoluant auprès de joueurs tels que Giteau ou Wilkinson. Ils débarquent chaque jour pour réaliser les exercices prévus avec la même implication.

Était-ce un objectif de jouer des phases finales avec le RCT en tant que titulaire ?
Clairement oui. Je voulais franchir un cap même si, ce qui importe en premier lieu, c’est que l’équipe gagne.
Mais oui, c’était un objectif personnel. C’est pour cela que j’ai pris, cette saison, chaque match comme si c’était peut-être le dernier que j’allais jouer, je devais être performant à chacune de mes rentrées. J’étais très content d’être titulaire en quart de finale, mais cela ne devait pas être une finalité.

Pensez-vous avoir pris un autre poids dans le groupe qui explique que, cette année, Bernard Laporte vous fasse confiance ?
Je ne sais pas, mais plusieurs facteurs ont fait que j’ai l’impression d’avoir franchi un palier. Déjà, je n’ai pas été pris en tournée avec le XV de France, une première depuis 2008. J’étais très déçu mais j’ai pu avoir un été et une préparation « classiques » et, mine de rien, j’en tire les bénéfices physiques. Et puis, comme pour tout le monde, la paternité m’a fait évoluer dans le rapport aux choses. Je ne suis plus un petit nouveau dans ce groupe. J’ai eu, dès le début de la saison, de bonnes sensations et j’ai enchaîné les matchs. Dans ces cas-là, comme pour tous les joueurs, j’ai eu du temps pour m’exprimer. Je me sens bien dans mes vies d’homme et de rugbyman et, souvent, cela va de pair.

Une finale est-elle un match comme les autres ?
On le voudrait mais non. Il y a une excitation qui débute tôt dans la semaine et qui grandit jusqu’au coup d’envoi.

Un mot sur Franck Azéma, le manager de Clermont…
(il coupe) C’est une personne qui a énormément compté dans ma carrière. J’ai pris beaucoup de plaisir à collaborer avec lui au quotidien à l’Usap. Humainement, c’est quelqu’un de très bien et un technicien ultra-compétent. Le voir réussir à Clermont est tout sauf surprenant. Il comprend assez facilement le ressenti de ses joueurs et sait en tirer le meilleur. Après, même si la forme est différente, il n’est pas si éloigné des exigences d’un Bernard Laporte. Pour lui aussi, tout commence par la défense. Si l’Usap a été championne de France, elle lui doit beaucoup. Il demandait aux trois-quarts, de jouer libérer, de nous lâcher notamment sur les ballons de relance. Franck nous laissait pas mal de liberté.

Qu’est-ce qui fait la force de Toulon cette année ?
La finale de 2013 a été un élément fondateur du groupe. Depuis, une dynamique s’est créée. Elle fait que,
même si cette saison, pour le moment, on joue notre meilleur rugby, on a réussi à aller une nouvelle fois en finale. Notre force, c’est l’état d’esprit.

Cette finale n’est-elle pas la marque d’une fin de cycle avec les départs des anciens ?
Je ne le pense pas. À l’inverse, je trouve que nous avons une profondeur d’effectif que nous n’avions pas les autres années peut-être. Les blessures des uns et des autres ne nous ont pas coupés de nos objectifs. Après, on n’a pas le droit de rater leur sortie. C’est des joueurs qui ont une immense carrière et qui méritent un final en apothéose. On les a peut-être vus par intermittence cette année, mais ce sont des grands champions et comptez sur eux pour cette finale.

Source: Midi Olympique

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