Jonathan Davies pourrait reléguer Aurélien Rougerie sur le banc, contre Toulon

Jonathan Davies pourrait reléguer Aurélien Rougerie sur le banc, contre Toulon

Le mercredi 29 avril 2015 à 11:53 par David Demri

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sport24_293024_5105650_2_fre-FRAurélien Rougerie disputera samedi une nouvelle finale avec son club de toujours. Et pourrait la débuter sur le banc, comme lors du quart et de la demie. Le trois-quarts centre clermontois a vu Jonathan Davies lui succéder comme titulaire, et accepte son changement de rôle avec sérénité. S’il est un peu plus en retrait, « Roro » est toujours aussi impliqué…

Entré en jeu à moins de dix minutes du terme de la demi-finale face aux Saracens, Aurélien Rougerie avait encore du gaz au coup de sifflet final. Alors pour évacuer ce trop-plein d’énergie et d’émotion, il est allé se jeter en tribunes dans les bras de l’historique « Dada » Chevallier, plus ancien joueur de l’ASMCA, avant d’emprunter le micro du speaker pour faire chanter ses supporters. Le Clermontois, qui vient de franchir la barre des 350 matchs en Jaune et Bleu, ne s’est pas reconverti en animateur des troisièmes mi-temps de son club.

Mais depuis quelques semaines, après une énième saison à plus de 20 matchs, Rougerie a progressivement changé de rôle. Jonathan Davies, enfin acclimaté, retrouve ses qualités et son association avec Wesley Fofana confirme les promesses qu’elle avait fait naître. Titulaire depuis le début des phases finales de Coupe d’Europe, le jeune gallois a en quelque sorte poussé Rougerie sur le banc. Ce passage de témoin n’a rien d’anodin, et il était inévitable que cela prenne du temps. Le leadership, l’aura de l’historique capitaine pèsent lourd, et il était loin d’être évident pour Davies de succéder à l’icône.

  • Une vision nouvelle

A 34 ans, après avoir transmis le capitanant à Damien Chouly en début de saison, Rougerie est devenu un « super sub », remplaçant de luxe lors des premiers grands rendez-vous de cette fin de saison. « Je le vis bien« , affirme-t-il.« On est toujours à l’affût et concerné de toute façon, parce qu’à tout moment on peut rentrer ou suppléer. A l’image de la semaine dernière, on essaie d’apporter des solutions à nos collègues qui sont eux sur le terrain ».

Tout aussi impliqué que les titulaires à Saint-Etienne, c’est du banc que la précieuse expérience de Rougerie a profité à ses coéquipiers. Une vision nouvelle, un recul qu’il n’avait peut-être pas lorsqu’il était au cœur du combat. Avec Camille Lopez, lui aussi remplaçant mais acteur, ils avaient détecté une faille dans la couverture des Saracens, et senti l’opportunité sur les petits « par-dessus ». Bien vu, c’est sur une passe au pied de Brock James pour Fofana qu’a basculé la demie. Soulagé après la qualification, il rappelait que ce nouveau parcours jusqu’en finale était l’histoire de tout un groupe.

 » La saison commence à être longue… »

En début de saison, questionné sur l’arrivée de Davies et cette nouvelle concurrence de haut niveau, Rougerie avait déclaré en substance qu’il serait normal qu’un international de dix ans son cadet le pousse gentiment vers la retraite. Il l’avait dit avec un sourire entendu, déterminé à montrer qu’il avait encore le niveau. Il l’a prouvé toute cette saison, constant et très performant, quand le Gallois peinait à éclore, perturbé dans son adaptation par quelques blessures et une complicité à créer avec Fofana.

Le Tournoi des Six Nations, pendant lequel Davies s’est refait la cerise avec le pays de Galles, semble avoir été la charnière. Après la trêve, quand Rougerie commençait à montrer quelques signes de fatigue, Azéma et Gibbes ont pu enfin associer et titulariser un duo Fofana-Davies en forme ascendante. « Je n’ai pas de souci avec ça, c’est logique. La saison commence à être longue pour une vieille personne comme moi… C’est bien que Jonathan se soit remis de ses blessures et enchaîne les matchs. C’est un gros plus pour le groupe, et j’en suis très content ».

  • L’hommage de son successeur

Ce mardi, Davies a succédé à Rougerie en conférence de presse. Au moment d’évoquer le passage de témoin sur le terrain, et ses titularisations avec le numéro 13, dévolu au « grand blond » depuis quelques saisons, on sentait presque de la gêne dans l’hommage de Davies à son aîné…

Source: rugbyrama.fr

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