A la sortie des vestiaires, après leur victoire en prolongations face au Leinster, les Toulonnais s’avouaient soulagés. Heureux de leur qualification pour la finale de la Champions Cup, mais conscients de n’être pas passés loin de l’élimination. « On est satisfait d’être en finale mais ça reste mesuré car on a fait un match plein d’approximations » , confiait d’ailleurs Guilhem Guirado. Avec plus d’une quinzaine d’en-avant, le RCT s’est parfois mis en danger tout seul et a également commis trop de fautes, se faisant sanctionner à 16 reprises par Wayne Barnes. « En première mi-temps, on n’a pas su s’adapter aux conditions en tentant trop de passes et en faisant beaucoup d’en-avants. Ils nous ont mis sous pression et on a fait des fautes bêtes. On va bien regarder à la vidéo » , poursuivait le talonneur toulonnais.

Menini: « On a été en surrégime pendant l’infériorité numérique »

Entré en cours de jeu, Alexandre Menini avouait que Bernard Laporte avait mis en garde ses joueurs durant la pause quant à leur indiscipline. « Il nous a dit qu’on avait concédé trop de pénalités qui ne sont pas dignes d’une demi-finale européenne. Il a su trouver les bons mots pour nous remobiliser » . Moins indiscipliné au retour des vestiaires, Toulon n’a cependant pas su creuser l’écart et a joué avec les nerfs de ses supporters, en leur offrant même 20 minutes de plaisir (ou de torture ?) supplémentaires.

Et durant la prolongation, alors que les jeux semblaient être faits après l’essai de Bryan Habana, le Leinster est revenu dans la rencontre. « On a joué en surrégime pendant les dix minutes en infériorité numérique. On a la chance de marquer, on passe à plus 10 mais il y a un contrecoup légitime et on prend cet essai sur un ballon porté, après une touche perdue » , analysait Menini. Heureusement, dans les dernières minutes Toulon garde les Irlandais loin de la zone à risque pour finalement s’imposer 25-20.

Giteau: « Ces matchs, il faut les gagner quoi qu’il arrive »

De quoi donner le sourire à un Matt Giteau encore en manque de rythme et certainement gêné par les conditions de jeu. L’Australien n’a pas eu son rayonnement habituel dans cette rencontre mais pour sa centième sous le maillot Rouge et Noir il a eu le plaisir de passer 100 minutes sur la pelouse.« C’était dur ! Nous ne sommes pas parvenus à mettre du rythme, notamment avec ce ballon glissant. Mais ces matchs, il faut les gagner quoi qu’il arrive. C’est fait, même si ce n’était pas parfait » .

Loin de la perfection Toulon rejoint tout de même Clermont en finale de la Champions Cup. Mais dans quinze jours, il faudra gommer certaines erreurs et être prêt à rejouer sous la pluie. Car en mai, à Twickenham, la météo ne sera peut-être pas propice aux grandes envolées.

Source: rugbyrama.fr