Le rouleau compresseur Toulonnais est prêt pour les phases finales
Le rouleau compresseur Toulonnais est prêt pour les phases finales
Le dimanche 19 avril 2015 à 11:08 par David Demri
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- Des chiffres éloquents
Les chiffres sont là: le RCT a systématiquement atteint la finale des compétitions qu’il a disputées depuis 2013, trois fois en Top 14 (un titre en 2014), deux fois en Coupe d’Europe (deux victoires en 2013 et 2014). Et en 2012, il avait été battu en finale du Challenge européen. Il sait donc comment aborder ces phases finales, et s’est depuis le quart de finale face aux Wasps il y a deux semaines (32-18) plongé doucement mais sûrement dans une préparation très appliquée.
« La séance vidéo (mardi) a été celle qui a requis le plus de concentration. L’importance de ce match fait que quand tu es manager, c’est quand même plus facile car il y a beaucoup d’application et d’envie de jouer », note Bernard Laporte, arrivé en 2011 à Toulon et qui, en l’espace de trois saisons, s’y est bâti la plus belle ligne de son palmarès d’entraîneur. Et n’est pas étranger à cette faim de victoires.
- La faim de victoires
« Si on gagne (dimanche), on pourra déjà l’appeler ‘Bernard, l’homme qui joua sept finales’, ça fera un bon titre de film », plaisante ainsi le président Mourad Boudjellal, toujours aussi impressionné. « On a la chance de l’avoir. J’ai rarement vu ça. Je le connais par coeur maintenant et je peux vous dire qu’avant d’arrêter, Bernard veut faire dix finales en cinq ans (son contrat au RCT prend fin en fait en juin 2016, NDLR)! »
Même « quand ça va très mal », poursuit Boudjellal, Bernard Laporte « rehausse les objectifs » quand « d’autres se laisseraient un peu abattre », et s’applique à entretenir la flamme d’un groupe composé de joueurs d’expérience, qui ont tout gagné ou presque auparavant (Habana, Juan Smith, Giteau, Botha, Williams, Hayman…). Ils savent donc parfaitement comment aborder et gérer ces matches couperets.
- Ambition et ressorts affectifs
L’objectif,« un truc de dingue » selon Mourad Boudjellal, est de réaliser un triplé en Coupe d’Europe, jamais réussi jusque-là. Cet argument revient comme un leitmotiv dans la bouche de joueurs qui trouvent dans cet objectif le carburant nécessaire à leur motivation. Mais pas seulement. « « On veut tout donner pour que les joueurs qui vont raccrocher à la fin de la saison (Hayman, Botha, Williams) terminent en beauté. Pour Pierre (Mignoni, en partance pour Lyon, NDLR) aussi. Je voudrais tellement qu’il quitte le RCT avec le même souvenir que Jonny (Wilkinson, retraité après le titre européen de 2014) »« , confie ainsi l’ailier Bryan Habana.
- Des retours qui comptent
Si le RCT a tout raflé ou presque ces deux dernières saisons, c’est aussi parce qu’il a pu compter aux moments-clés sur ses cadres. Dimanche, il enregistrera le retour de ses deux leaders naturels, Juan Martin Fernandez Lobbe pour les avants et Matt Giteau pour les trois-quarts. Longtemps absents sur blessures, l’Argentin et l’Australien remettent le bleu de chauffe au bon moment. « Matt est tourné vers l’attaque. Il joue le jeu qu’on aime. Avec lui, on sait où on va. Quant à Juan, il fédère, il a un rôle moteur, il parle vrai, il est charismatique mais ne se met jamais en avant », se félicite Laporte.
- Un déclin physique ?
Hormis à Grenoble samedi dernier en Championnat (34-25), les Varois ont semblé piocher physiquement lors des deux derniers mois. Laporte balaie l’hypothèse d’un déclin physique d’un revers de manche: « Concernant le physique, on n’était pas inquiet car on a les données GPS des joueurs et on peut les comparer entre les premières et deuxièmes mi-temps. On ne voyait pas de baisse. En revanche, il y a eu des baisses mentales mais le fait de gagner la deuxième mi-temps à Grenoble nous a fait du bien ». C’est donc a priori bien sans encombre que le rouleau-compresseur toulonnais prendra la route de Marseille.
Source: rugbyrama.fr
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