Si le débat sur les joueurs exilés qui pourraient bénéficier de circonstances exceptionnelles pour intégrer le quinze de la Rose s’est surtout concentré sur Steffon ­Armitage, c’est qu’il y a une raison. Le troisième-ligne aile (29 ans, 5 sél.), qui n’a plus été appelé en équipe d’Angleterre depuis février 2010, a peu d’équivalents dans son registre. En effet, le sélectionneur anglais, Stuart Lancaster, n’a personne d’aussi efficace que le Toulonnais pour mettre la tête dans les rucks, s’y ancrer solidement, et en ressortir avec le ballon ou une pénalité. La troisième ligne qui a disputé le dernier Tournoi pour l’Angleterre – Chris Robshaw, Billy Vunipola et James Haskell – n’est pas une référence dans cet exercice si précieux dans le rugby actuel. Alors qu’Armitage s’y est taillé une réputation méritée, qui lui a valu le titre de meilleur joueur de la précédente Coupe d’Europe. Tout en étoffant son registre la saison dernière, où il a souvent joué en numéro 8 avec Toulon.

Les voix sont nombreuses à plaider pour son retour en sélection. Et lui même rappelait son désir, la saison dernière, de retrouver le maillot à la rose. Mais ses récents démêlés avec la justice, comme ses tergiversations pour chercher, semble-t-il, un moyen de pouvoir être sélectionné avec l’équipe de France, n’auront sans doute pas plaidé en sa faveur, tant Stuart Lancaster cherche, depuis 2012, un groupe exemplaire dans le comportement et l’investissement après une Coupe du monde 2011 marquée par plusieurs écarts de conduite.

Source: lequipe.fr