Défait contre Castres, Grenoble compte bien se relancer contre Toulon

Défait contre Castres, Grenoble compte bien se relancer contre Toulon

Le vendredi 10 avril 2015 à 19:21 par David Demri

1 Commentaire

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grenobleNe leur parlez plus de Castres… Il faut en effet croire que le destin du FCG n’en finit plus de se voir contrarié par la sous-préfecture du Tarn. Comme si l’histoire devait sans cesse repasser ses plats. Comme si son inconscient empêchait Grenoble de nuire en quelque façon que ce soit au CO…

Ainsi, alors que les Isérois auraient pu se frayer une voie royale pour leurs premières phases finales depuis leur retour en élite tout en infligeant le coup de grâce à l’ennemi historique, c’est tout l’inverse qui s’est passé. Une défaite que l’on pourrait, en cédant à la facilité d’une psychanalyse de bistro, assimiler à un acte manqué collectif de première ampleur. Des trois poteaux heurtés par Wisniewski à l’en-avant d’Aplon dans l’en-but sous la pression de Palis, sans parler du surnombre vendangé par un McLeod trop obnubilé par son duel personnel avec Rory Kockott…

« On dit qu’un homme averti en vaut deux, regrettait le président Marc Chérèque. Cela n’a pas été le cas. Il nous a manqué le niveau de maturité nécessaire pour ne pas se démobiliser après une victoire à l’extérieur, comme cela avait déjà été le cas contre Paris après notre victoire à Toulouse. On peut bien sûr avancer plusieurs facteurs liés aux circonstances, le fait est que nous n’avons pas su saisir une victoire qui nous tendait les bras. »

« Pour moi, ce match a été mal préparé, nous glissait Jonathan Wisniewski mardi, après sa séance de tirs au but. Après notre retour de l’Alpe d’Huez, les entraînements du début de semaine n’étaient pas de très bonne qualité, et de fil en aiguille, on se retrouve très vite au jour du match. Et en ce qui me concerne, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Sur la première pénalité, je ne me suis pas concentré, j’ai juste frappé très fort. Ce sont les aléas de la vie d’un buteur… »

REMUE-MÉNAGE ET REMOBILISATION

Et le symbole de la défaite d’un groupe, replacé au pied du mur cette semaine. La défaite de Castres n’a ainsi pas été sans conséquences, Fabrice Landreau effectuant plusieurs choix symboliques, comme celui de se passer de Fabien Alexandre et surtout d’Arnaud Héguy, dégradé du rang de capitaine à celui de remplaçant : une première lors d’un match à domicile. Le staff a-t-il déploré une faillite de ses leaders ?

« L’absence d’Arnaud n’a rien à voir avec ça, corrigeait le directeur sportif, Fabrice Landreau. Fabien Gengenbacher a eu beaucoup de soucis avec son épaule et a été longtemps écarté des terrains, il récupère simplement le rôle de capitaine en même temps que sa place de titulaire. Avec Ratini et Aplon, le triangle d’attaque est exactement le même que celui que nous avions aligné en début de saison. Après, « Géjo » (Gengenbacher, N.D.L.R.) sait qu’il va devoir sortir un gros match, car les dernières sorties de Gio Aplon au poste d’arrière se sont avérées plutôt convaincantes… » 

Pas de révolution, donc. Mais un remue-ménage assez significatif pour remobiliser tout un groupe et rappeler que rien n’est acquis dans l’optique de cette fin de saison. La réception de Toulon, un autre adversaire historique, constitue justement le tournant susceptible de faire définitivement pencher le FCG vers le haut ou vers le bas, ainsi que Marc Chérèque ne manquera pas de le rappeler ce midi.

« Nous avons un certain nombre de rituels… Le mien est de prendre la parole lors du dernier repas que nous prenons en commun avec les joueurs, le staff sportif mais aussi l’équipe administrative et commerciale. Mon discours ? Il consistera à dire qu’il faut repartir de l’avant. Malgré ce revers contre Castres, nous ne sommes pas si mal placés au classement. Et si l’équipe s’avère capable de l’emporter samedi, elle sera toujours en course pour une belle performance. C’est comme cela qu’il faut voir les choses. Certes, d’autres grosses équipes s’avanceront par la suite au stade des Alpes, mais c’est cette réception qui va déterminer la teneur de ces matchs. Les prochaines affluences dépendront évidemment de la façon dont on se comportera ce week-end. »

L’INAVOUABLE RÊVE EUROPÉEN

Le mot du président n’est pas anodin. Car au-delà de l’aspect sportif, c’est aussi d’économie qu’il s’agira samedi (lire en page 23). D’où la nécessité de se mobiliser non pas pour une équipe, mais pour tout un club. Lequel vise toujours, sans oser le clamer trop fort, une place européenne synonyme de rentrées d’argent supplémentaires et de nouvelles possibilités de recrutement.

Un billet qui peut s’obtenir au travers des phases finales, ou grâce au barrage opposant le septième du Top 14 à son homologue du anglais… L’essentiel demeurant de ne pas revivre une fin de saison aussi angoissante que celle du précédent millésime. « Quel que soit l’objectif, la meilleure manière de se rassurer sera de l’emporter samedi, cadrait Chérèque. Même si certains peuvent voir des similitudes avec la saison dernière, j’observe également plein de choses différentes. Le niveau de l’effectif a augmenté, et d’un point de vue comptable, notre marge sur le premier relégable est plus importante. Je suis persuadé que les joueurs auront envie de prouver que la défaite contre Castres n’était qu’un faux pas, pas le début d’une défection similaire à celle de l’an dernier. »

Et de démontrer qu’ils ne sont pas, ainsi que l’assurent leurs détracteurs, qu’une équipe « Canada Dry », un assemblage hétéroclite d’individualités incapables de se surpasser dans la difficulté. Toute la différence, en somme, avec un club comme le RCT.

« Si j’ai retenu une leçon de mon passage à Toulon, c’est celle-ci, assure Fabien Barcella. Même si on peut penser que le RCT est une multinationale avec pléthore d’internationaux et d’ego à gérer, de l’intérieur, c’est tout le contraire… Ce ne sont pas des mercenaires, mais un vrai groupe. À Grenoble, il y a également beaucoup de nationalités. Et s’il y a moins d’individualités ou de joueurs internationaux, notre force doit d’autant plus résider dans le collectif. »

Lequel doit afficher dès samedi sa force de caractère. Vivre ou laisser mourir, face au spectre de la saison dernière ? On dirait d’un vieux James Bond mais au vrai, on ne voit pas tellement d’alternatives…

Source: Midi Olympique

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1 Commentaire

  1. JP83 10 avril 2015 at 22h- Répondre

    HS : match nul des parisiens a la rochelle …3 équipe a 61 pts : 1er st français 2eme TOULON 3eme clermont .
    Pas mécontent que Atonio ne signe pas chez nous : a la peine sur quasi toute les mélées , coûte des points , sorti a la 65 eme …Carlito lui a 80 mns dans les jambes !!! 😀