Entre les réceptions des Wasps et du Leinster, Toulon fait un crochet par Grenoble. Un retour à la réalité du Top 14. Pour cette rencontre, le staff a choisi de procéder à une légère revue d’effectif. Ainsi, « les vieux » sont ménagés en vue de la demi-finale européenne (Hayman, Williams, Botha, Masoe). Remis sur pied, Juanne Smith n’est finalement pas dans le groupe, histoire de ne prendre aucun risque. A cela, s’ajoutent les mises au repos de Guirado, Ménini, Mermoz et Mitchell.

L’équipe alignée samedi sera donc un mélange de joueurs en phase de reprise (Giteau, Habana, Halfpenny, D. Armitage) et de garçons en manque de temps de jeu ces derniers temps (Taofifenua, Escande, Bruni). Malgré ces changements, Toulon ne compte pas faire l’impasse sur ce déplacement en Isère. En partie à cause de la défaite concédée à Marseille face à Toulouse. « On ne galvaude pas Grenoble. Si on veut éviter un barrage, on doit aller chercher une victoire à l’extérieur et le plus tôt sera le mieux », coupe Jacques Delmas. Et de poursuivre: « Si on avait gagné contre Toulouse, on aurait ce confort qui nous aurait évité le barrage. Là, les cartes sont redistribuées ».

La concurrence comme moteur

Les cartes sont redistribuées pour les deux premières places du championnat, mais elles peuvent également l’être en interne du côté de Toulon. Une bonne performance samedi pourrait permettre à certains de postuler pour la réception du Leinster. « Il y a une grosse concurrence à mon poste. J’espère faire un gros match à Grenoble, la suite on verra mais je souhaite toujours augmenter mon niveau« , admet le deuxième ligne Romain Taofifenua, écarté du groupe la semaine dernière. Un retour qui s’ajoute à celui de Florian Fresia. Le jeune pilier gauche vient tout juste de prolonger son contrat avec les doubles champions d’Europe. Et comme son coéquipier, il espère bouleverser la hiérarchie samedi au stade des Alpes. « L’équipe est remaniée avec des mecs comme moi qui reviennent dans l’effectif, mais on va tout donner. On veut être les meilleurs possibles et montrer que l’on peut aussi jouer les gros matchs. C’est positif pour tout le monde ».

Reste que les ambitions individuelles ne doivent pas prendre le dessus sur le collectif. Surtout que le surplus d’envie et la volonté de bien faire ont, parfois, conduit les Toulonnais à des sorties de route cette saison (comme face au Stade français). Plus utilisé que ces deux coéquipiers, Jean-Charles Orioli met d’ailleurs en garde: « Il y a des places à prendre. Mais peu importe qui sera aligné, il faudra faire le meilleur match possible face à cette belle équipe de Grenoble. Si on se déplace avec autre chose en tête, on aura la tête dans le sac à la fin« . A égalité de points avec Clermont et avec seulement deux unités de plus que le Stade français, Toulon pourrait sortir des deux premières places en cas de défaite ce week-end. Peut-être pas la meilleure façon de préparer les prochaines échéances.

Source: rugbyrama.fr