En conférence de presse d’avant match, le président Toulonnais Mourad Boudjellal avoue ne pas avoir complètement avalé la défaite contre Toulouse au Vélodrome.

Il se demande si Toulouse est plus fort que Toulon et affirme ne pas avoir reconnu son équipe. Extrait:

« Quand je monte une équipe de rugby chaque année, je m’y investis beaucoup et c’est beaucoup de travail pour tout le monde. C’est même des fois des performances et j’ai envie que cette équipe me ressemble. Tout égoïstement, c’est envie que cette équipe me ressemble. L’équipe que j’ai vu au Stade Vélodrome à un moment samedi, elle ne me ressemblait pas du tout. Je ne m’y reconnaissais pas. Alors j’espère que je me reconnaîtrais dans celle que l’on va jouer contre les Wasps dimanche. Mais je n’ai pas reconnu mon équipe. Est-ce que Toulouse est plus fort que nous ? Dans ce cas-là, il faudra revoir nos ambitions à la baisse, ce qui n’est pas exclu. Ou est ce que c’est un accident ? Là, je n’ai pas la réponse. Est-ce qu’on s’est vu trop beau ? Est-ce qu’on s’est pris pour d’autres ? Est-ce que, quand il nous manque des joueurs, ce groupe devient moyen ? Je n’ai pas la réponse. On aura peut-être un début de réponse dimanche. »

Par ailleurs, il évoque le match à venir contre les Wasps à Mayol. Il n’exclut pas une élimination en Coupe d’Europe dès ce week-end. Cela changerait beaucoup de choses selon lui. Extrait:

« Mayol, c’est un bel endroit pour mourir aussi. Donc on est partagé entre les deux. Je me méfie toujours de la défaite. La défaite, c’est un cancer qui te ronge. Et tu ne la vois jamais venir et elle ne se trompe pas. Elle vient toujours taper quand ça fait très mal. Dimanche, c’est un endroit où ça peut faire très mal. Donc on sera vigilant. Dimanche, on peut tomber de haut et ce sera la fin d’un cycle. Si on est éliminé à Mayol en Coupe d’Europe, ce sera la fin d’un cycle et ça remettra en questions pas mal de choses. Ce que j’attends dimanche, c’est que l’équipe ressemble aux gens qui travaillent à côté du terrain, et à ce qu’on a fait pour amener ce club là où il en est. Je veux voir des mecs qui se battent et pas des mecs qui doutent. Car si on doutait, on n’en serait pas là. J’ai envie de démontrer qu’on est champion d’Europe et que le titre, on le perdra peut-être, mais qu’il faudra venir le chercher. Puis, début mai, c’est un super moment pour faire un week-end à Londres. En plus, pour une fois, on a une finale où t’es pas obligé de prendre l’avion. Ce serait dommage de le louper. Car par les temps qui courent, si on peut éviter l’avion c’est quand même mieux (rires). »