Mathieu Bastareaud: » Si l’on fait les mêmes erreurs, derrière il n’y aura plus d’autres matchs »
Mathieu Bastareaud: » Si l’on fait les mêmes erreurs, derrière il n’y aura plus d’autres matchs »
Le mardi 31 mars 2015 à 17:28 par David Demri
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Avec quelques jours de recul, quel regard portez-vous sur la défaite face à Toulouse ?
Mathieu BASTAREAUD: On a pris une sacrée claque samedi. Maintenant c’est fait, on ne peut pas revenir dessus. A nous de passer à autre chose avec un gros match qui nous attend dimanche. Rien n’est acquis. On nous voyait bien, peut-être que nous-mêmes on se voyait un peu trop beaux, Toulouse de son côté avait un début de saison compliqué et on a certainement participé à les relancer. Pour ma part la frustration est évacuée et je suis tourné vers ce quart.
Un adage dit que l’on apprend surtout dans les défaites. Tirez-vous des enseignements de cette rencontre ?
M.B: Dans un premier temps, il vaut mieux que ça nous arrive maintenant que plus tard dans la saison. Mais il y a beaucoup de choses à dire sur cette défaite. Il faut vraiment que l’on se dise qu’un match dure 80 minutes et pas 40… ça commence à être un peu notre défaut ces derniers temps. Après le deuxième essai de Jos (Tuisova), on s’est un peu relâché dans l’organisation. On a perdu un peu nos repères et nos bases. On a voulu jouer à la baballe… ça ressemble au scenario de Bordeaux où on a le match en main. On prend un essai qui les remet dedans et après une minute de jeu en seconde mi-temps on encaisse encore des points. On leur redonne encore plus espoir. Ce qui faisait notre force, avant, c’était notre capacité à appuyer sur l’accélérateur et enfoncer l’équipe adverse. Là, on n’arrive plus à le faire. Je ne sais pas si c’est un problème mental ou physique, mais on a grillé un gros joker.
Dimanche vous retrouvez un match à élimination directe, avec l’expérience du groupe pensez-vous être à l’abri d’un nouveau faux pas ?
M.B: Dimanche c’est la coupe d’Europe, on connait le niveau de concentration et physique nécessaire. Il faudra être prêt de la première à la dernière minute. Si l’on fait les mêmes erreurs, derrière il n’y aura plus d’autres matchs dans cette compétition. Mais on a l’habitude de ces rencontres-là et de ces périodes un peu plus compliquées. A nous de relever la tête. Sur les dernières années, jouer ces matchs-là nous a permis d’engendrer de l’expérience. Mais attention, on partait favori pour le match à Marseille et on le perd. Il faut faire preuve d’humilité et bien préparer la rencontre contre les Wasps.
Ce sera également le premier match à élimination directe disputé depuis l’arrêt de Jonny Wilkinson, souvent décisif à ces occasions. Existe-t-il une sorte d’appréhension à jouer sans lui ?
M.B: L’équipe est prête, sinon ce serait critique. Ces dernières années, Jonny nous a beaucoup aidé, mais ce que l’on oublie, c’est qu’autour de lui il y avait 14 autres mecs sur le terrain. Le joueur qui sera en 10 dimanche, je pense qu’il aura l’expérience et les épaules pour assumer ça. On a toujours envie de tout gagner. Quand on a gouté une fois, deux fois on n’a pas envie d’en laisser aux autres.
Sur le plan personnel, comment vous sentez-vous depuis votre retour àToulon et après ce tournoi des VI Nations ?
M.B: Je suis très très content d’être rentré (rires). J’ai retrouvé les copains et j’ai envie de faire une bonne fin de saison et de me régaler, de prendre du plaisir et de gagner des titres. Je ne dois avoir que ça en tête pour les prochains mois. Je suis enfin sorti de la contrainte des 30 matchs. Je veux enchainer. Mais c’est à moi de me bouger pour être au niveau des attentes et des objectifs que l’on s’est fixé avec le club.
Source: rugbyrama.fr
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Il se peut que le problème soit physique: la préparation de Steve Walsh nous permettait de finir la saison en trombe, c’était la force du RCT.. Ce n’est peut être pas le cas de celle de Stridgeon…