Toulouse savoure sa victoire au Vélodrome

Toulouse savoure sa victoire au Vélodrome

Le dimanche 29 mars 2015 à 12:54 par David Demri

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1445432-30905492-640-360Menés de 18 points, victimes d’un coup du sort avec la blessure de Fickou, les Toulousains ont fini par vaincre Toulon au Stade-Vélodrome. Ça ne s’est pas fait tout seul.

Vous avez toujours voulu savoir ce qui se passe dans la bobine d’un joueur de rugby, humilié d’avoir manqué un plaquage, le museau dans l’herbe et qui voit son adversaire filer à l’essai ? Alors, écoutez Maxime Médard, scotché par une « paumette » de Josua Tuisova (32e) : « J’ai pensé que ce serait long, qu’il allait falloir s’accrocher. On se dit qu’on va être ridiculisé devant tout le public, les téléspectateurs, le sélectionneur. » L’arrière international (28 ans, 41 sél.) a donc pensé à Philippe Saint-André, dont il a aperçu le visage sur l’écran géant.

Au même instant, à 18-0, sur son banc, Guy Novès a sans doute songé à ce qu’il avouera plus tard, en zone mixte : « J’aurais signé pour un bonus défensif. » Mais Médard – deux essais et deux passes décisives – s’est relevé. Les Toulousains aussi. « Bon match de merde à tous », avait souhaité Zlatan Ibrahimovic – un « fake » comme les adore Mourad Boudjellal – sur l’écran du Vélodrome, juste avant le coup d’envoi. « Ça m’a bien fait rire, s’esclaffe Vincent Clerc. Qu’il vienne s’essayer ! » Ah, Clerc… Qui courait péniblement après son statut de grand ailier aux 67 sélections et qui, après son doublé contre Montpellier il y a deux semaines (18-13), a encore été décisif hier. 73e : chandelle de Juan Hernandez, Vermaak rate la réception. Un coup de génie involontaire. « Le ballon accélère, la défense adverse n’est plus trop en place. On ne réfléchit pas trop, c’est très instinctif, raconte Clerc. Je me retrouve en un contre un face à David Smith, avec beaucoup d’espace. Là, je sais que si je passe, on a du monde. » Dont Vermaak, le gaffeur du départ, qui sert Médard : 27-24. Trois minutes plus tard, le trio remet ça avec passe après contact de Clerc pour Médard, qui rend la politesse à Vermaak : 34-24 . Rentrez Varois, chantez Toulousains !« Ça faisait longtemps que je n’arrivais plus à hauteur. Je me suis accroché pour que Vincent me serve », explique Médard.

CLERC : « UNE BOUFFÉE D’OXYGÈNE DANS UNE SAISON DURE »

L’ailier avait brillé, déjà, à la 42e pour faire douter le RCT (18-14). « Cet essai nous fait beaucoup de bien, souffle Imanol Harinordoquy. Ça nous a fait entrer dans le match et on a lâché les chevaux. On a commencé à croire en ce qu’on faisait, c’est bien. C’est ce qui nous manquait depuis quelques matches. » Mais quand même, Imanol, à 18-0, songe-t-on à une rouste majuscule ? « Disons qu’on n’avait pas de pression particulière sur ce match. Je le dis, mais c’est vrai. Sauf de jouer en équipe. J’ai une réaction mesurée car on a montré plusieurs visages au Vélodrome. Au début, on n’était pas dans le rythme, on a commis beaucoup de fautes, vite rendu le ballon aux Toulonnais qui eux le tenaient bien. » Harinordoquy a eu peur quand, sur ses rares temps forts d’alors, Toulouse a cédé :« L’interception de Fred (Michalak, 22e), qui aboutit à un essai (Tuisova) nous fait mal. »

Et le reste ? Le carton jaune de Corey Flynn (17e) ? Et la sortie de Gaël Fickou, qui a regagné Toulouse le genou gauche dans une attelle ? Cette première période a ressemblé à une noyade pour les Haut-Garonnais. Jusqu’à cette bouée, sur laquelle Médard s’est jeté pour percer et envoyer Jean-Marc Doussain aplatir tout à gauche (38e). Sauvé des eaux, Toulouse. « Ouf ! » glissera René Bouscatel, le président, en traversant le hall du stade pour rejoindre la réception. Court discours, mais qu’on pige parfaitement.

Dans le vestiaire à la mi-temps, Novès, trois siècles d’expérience, pressent que l’affaire peut tourner. « Guy nous a rassurés, nous a dit de ne pas faire de complexes, témoigne Médard. On était bons en conquête. » Le Stade a, ensuite, été bon partout. Le RCT a fini par craquer sur le tard – il menait encore 24-20 à la 72e – mais il craquelait depuis un moment. « C’est une bouffée d’oxygène dans une saison dure », savoure Vincent Clerc, tombé raide dingue du Vélodrome nouveau. « Ça résonne bien, on pourrait presque dialoguer avec les supporters. On a pris beaucoup de plaisir, avec des relances à bon escient. Et en fin de match, on a réussi presque tous nos coups. » Novès, manager d’une formation bien calée à la cinquième place, dit sa joie tout en retenue et glisse : « On n’est pas les meilleurs du monde parce qu’on a battu une équipe toulonnaise diminuée, mais il est plus facile de parler aux joueurs et de construire après une victoire. »

Source: lequipe.fr

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1 Commentaire

  1. jocolombe 29 mars 2015 at 14h- Répondre

    En tous les cas, Bravo à Toulouse !!!
    Et joli retour de Médard et Clerc !!! :yes:
    Pour finir, quand Noves va-t-il comprendre que la bonne combinaison c’est celle qu’il a du mettre en place à suite à la blessure de Fickou Doussain en 10 (c’est un 10 pas un 9) et MacAlister en 12