Dans les travées du stade Vélodrome, les Toulousains avaient la banane. Heureux de leur coup. Pourtant, après 38 minutes de jeu rien ne présageait d’un succès des stadistes. Malmenés par les Toulonnais avec deux essais encaissés, Gaël Fickou sorti sur blessure, l’après-midi virée même au cauchemar pour Toulouse. « A un moment, j’aurais signé pour un bonus défensif. En première mi-temps, on commet beaucoup de fautes, avec des pénalités incroyables et idiotes, on se retrouve à quatorze pendant dix minutes. Ça ne pardonne pas face à une telle équipe, d’ailleurs on prend des points », soupirait Guy Novès à la sortie des vestiaires.

Mais l’essai de Doussain, après une relance de Médard, a remis les choses en ordre. « Ça nous relance et nous redonne espoir. On a vu qu’on pouvait faire des choses de qualités », poursuit le manager Toulousain. « On a eu un début de match compliqué, mais on n’a rien lâché » , abonde Louis Picamoles qui, à l’image de son équipe, a monté son niveau d’un cran au retour des vestiaires.

Novès: « On n’est pas les meilleurs du monde parce qu’on a gagné »

Dès le début de la seconde période, les Toulousains s’offrent un deuxième essai par l’intermédiaire de Médard et plongent un peu plus leurs adversaires dans le doute. « On a montré un meilleur visage avec plus d’agressivité et de maitrise quand on avait le ballon. Ça nous sourit avec ces essais et ça nous permet de gagner à la fin », avance le troisième ligne. Si la satisfaction était légitimement présente, pas question pour autant de bomber le torse. « On n’est pas les meilleurs du monde car on a gagné face à une équipe diminuée », calmait Novès.

Un message bien reçu par ses joueurs. « Il faut faire attention à ne pas s’enflammer, c’était bien de montrer qu’on pouvait rivaliser avec les meilleurs mais il faut rester mesuré. On a pris juste quatre points, on n’a rien gagné ce samedi soir« , estimait de son côté Picamoles. Cette victoire a tout de même le mérite de conforter la cinquième place des Stadistes, de ne pas laisser s’échapper les équipes parisiennes et de garder son sort entre ses mains. Mais ce succès ne doit pas être un coup d’éclat. Il faudra confirmer derrière, sinon cela n’aura servi à rien. « Il faut s’appuyer sur les deux visages que l’on a montré face à Toulon en gardant ce que l’on peut faire quand on est sérieux mais ne pas oublier que dès que l’on manque de justesse sur les bases ça ne pardonne pas«  , conclut le numéro huit toulousain.

Source: rugbyrama.fr