Maxime Mermoz a séduit le staff du XV de France
Maxime Mermoz a séduit le staff du XV de France
Le lundi 23 mars 2015 à 11:36 par David Demri
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Et revoilà Maxime Mermoz ! Ce joueur élégant, racé, véritable héritier des Codorniou et autres Charvet. « Avec Gaël Fickou, ils forment une paire d’inspiration années 80. C’est sûr qu’ils ont un côté « french flair » », glissait, enthousiaste, Denis Charvet, présent à Twickenham pour commenter cette rencontre au micro de nos confrères de RMC.
Celui qui était jugé comme trop soliste par le staff au départ de ce Tournoi s’est imposé, en l’espace de deux fois 80 minutes, comme la solution au retour d’un véritable jeu de ligne à la française. Au final, ce qui semblait être un véritable cadeau empoisonné pour le joueur s’est retourné contre le staff. « C’est vrai que Maxime, par ses deux performances et son poids pris dans l’équipe, est devenu un vrai casse-tête chinois pour Philippe », poursuivait Charvet. D’ailleurs, dimanche matin, PSA reconnaissait aisément que le poste de centre allait lui donner « un sacré mal de tête » pour choisir les quatre élus à ce poste au sein du groupe de 36 joueurs appelés au Mondial. « Ils sont six concurrents sur la ligne de départ mais c’est vrai que Max a marqué des points, aussi bien à Rome qu’à Londres et dans des registres différents », terminait un Saint-André admiratif avant de monter dans l’Eurostar du retour.
ROUAGE ESSENTIEL DE LA VIE DE GROUPE
PSA, qui ne semblait jusque-là jurer que par le duo Bastareaud-Fofana, se voit contraint de revoir ses plans. Surtout que Maxime Mermoz a su se fondre dans le collectif et devenir une pièce essentielle de la vie de groupe en à peine quinze jours. Vilipendé par Patrice Lagisquet mi-janvier (« Maxime a plus tendance à afficher des états d’âme ») ce dernier avouait ce dimanche que Mermoz « avait réalisé un grand match de rugby ».
Comment expliquer ce retournement de situation ? Tout d’abord, parce que pour la première fois de sa carrière internationale, Mermoz s’est retrouvé par la force des choses, lui, le jeune papa d’un petit Aaron depuis quelques mois, être le plus âgé d’une ligne de trois-quarts assez inexpérimentés. Il était donc quelque part légitime – quoique risqué – qu’il soit le guide, le patron des Nakaitaci, Fickou, Plisson, Spedding et de son pote Yoann Huget. Mermoz l’avouait sans peine samedi soir : « Je m’entends naturellement bien avec Gaël et Scott notamment. Nous avons beaucoup communiqué et dans ces cas-là, les solutions se trouvent rapidement. » Tout comme l’envie de se faire des passes, de démarquer le copain !
LE BÉNÉFICE DE L’EXPÉRIENCE TOULONNAISE ?
Maxime Mermoz, s’il a pris des coups et reçu une flopée de critiques, parfois injustes, a aussi fait une sorte d’introspection sur lui-même et ce qu’il lui était reproché. Il l’avoue, son expérience depuis trois ans à Toulon aux côtés de grands joueurs et aussi de Bernard Laporte l’a aidé.
« À Toulon, quand tu vois le talent et le pedigree de certains joueurs qui restent en costume, tu prends conscience que quand tu es sur un terrain, tu es un privilégié. C’est pareil en équipe de France. « Titi » (Sébastien Tillous-Borde, N.D.L.R.) m’a ouvert les yeux là-dessus. Il a été influent sur l’état d’esprit de mon retour. Il m’a rabâché dans l’avion de ne pas me prendre la tête. D’être positif, de prendre ce qu’il y avait à prendre. De ne pas me poser de question. » Tillous-Borde ne se forçait d’ailleurs pas pour être le meilleur avocat du trois-quarts centre. « Max devait revenir avec le même état d’esprit qu’à Toulon. Ne pas chercher à être revanchard. C’est un joueur qui sait faire bien jouer les autres. L’équipe de France a besoin de ce genre de profil. » Faire jouer les autres mais aussi les guider.
Et ça, c’est nouveau et quelque part surprenant. « Détrompez-vous ! Depuis toujours, j’ai envie d’être acteur que ce soit sur mais aussi en dehors du terrain », coupait-il. Mermoz veut des responsabilités, prendre enfin son envol de manière linéaire dans ce groupe parce que depuis quinze jours la Coupe du monde est redevenue un objectif plus concret. « Mais elle n’a jamais quitté mes pensées », concluait-il.
Source: Midi Olympique
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Bravo maxime ton travail est enfin recompensé
Il faut virer FOFANA des 6
A bon ???? il n’a plus mauvais esprit maxime ?????