Dans la douleur, les Toulonnais ont fait le nécessaire contre Lyon

Dans la douleur, les Toulonnais ont fait le nécessaire contre Lyon

Le lundi 16 mars 2015 à 11:07 par David Demri

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delonToulon dominé, Toulon blessé, mais Toulon libéré ! Bon, la formule est peut-être un peu grandiloquente : les Toulonnais n’avaient pas gagné hors de Mayol en Top 14 depuis des mois mais ils n’en faisaient pas une maladie. Leur dernière victoire à l’extérieur datait précisément du 3 octobre dernier, lors de la 8e journée, à l’occasion d’un voyage dans le comité du Lyonnais justement, à Oyonnax. Ce quatrième succès en déplacement décroché samedi soir permet aux joueurs de Bernard Laporte de ne pas être distancés par Clermont au classement. Il fut conquis dans la douleur, au sens propre, plus qu’au sens figuré. Trois ballons de récupération synonymes de trois essais marqués par les trois pointes d’un triangle (Armitage, Smith, Mitchell) pointu, en un peu plus de vingt minutes au coeur de la première mi-temps, permirent de mesurer l’écart entre le champion de France de Pro D2 et le champion de France du Top 14 et d’Europe. Ensuite, l’étau défensif varois et les choix tactiques rhodaniens firent le reste.

LAPORTE : « JE ME SUIS DEMANDÉ S’IL NE FALLAIT PAS QUE J’AILLE M’ÉCHAUFFER ! »

Toulon souffrit dans sa chair dès l’entame du match. En l’espace de trois minutes, il perdit trois joueurs. Juan Smith tout d’abord, victime d’une entorse du ligament interne à un genou (3e), puis Bakkies Botha (doigt retourné) et Michael Classens (commotion cérébrale), victime d’un coup de boule de… Jean- Charles Orioli, les deux joueurs se télescopant pour tenter, sans succès, d’empêcher le demi de mêlée lyonnais, Ricky Januarie d’aplatir (6e).

Le chronomètre affichait à peine plus de cinq minutes de jeu et Bernard Laporte avait déjà effectué trois changements… « Je me suis demandé s’il ne fallait pas que j’aille m’échauffer, rigolait l’entraîneur toulonnais. J’ignorais comment l’équipe allait réagir. Nous avons connu un premier quart d’heure hésitant, puis vingt-cinq bonnes minutes. La deuxième mi-temps ne fut pas de très haut niveau, nous nous sommes à nouveau montrés hésitants. »

Largement devant au score à la pause, les Toulonnais ne se procurèrent pas une seule occasion d’essai dans le deuxième acte. Ils passèrent près d’un contre gagnant en fin de match pour aller cueillir le bonus offensif. Mais ils durent surtout défendre leur camp, à leur grand regret. « À la pause, on s’est dit qu’on devait mettre les bouchées doubles, reconnaît le troisième ligne, Virgile Bruni. Mais nous avons commis trop de fautes. Dans l’ensemble, nous aurions dû mieux occuper le terrain, nous leur avons mal rendu les ballons au pied. »

IMPROVISATION, RÉORGANISATION

À leur décharge, après avoir perdu trois joueurs dès l’entame, les Toulonnais en perdirent trois autres dans le deuxième acte. Delon Armitage (épaule), Virgile Bruni (cheville) et David Smith (contracture à une cuisse) durent laisser leur place. Ce dernier fut remplacé par le pilier italien Martin Castrogiovanni, impliquant une réorganisation collective pour le moins… baroque.

On comprend alors mieux l’indulgence du manager. « Déstabilisée comme elle l’était, j’ai énormément apprécié l’état d’esprit de l’équipe. Il manquait une dizaine de joueurs et d’autres se sont blessés. Dans l’ensemble, il y a eu une bonne osmose, un bon état d’esprit. En deuxième mi-temps, nous n’avons pas passé beaucoup de temps dans le camp adverse et nous n’avons pas marqué de points. Je me suis demandé à un moment si le match n’allait pas nous échapper. J’avais prévenu les joueurs que ce ne serait pas une sinécure, qu’il fallait se retrousser les manches et mettre de l’envie. Tout le monde a du mal, il n’y a pas de petites équipes. Lyon, avec son effectif, a une bonne équipe. »

Source: Midi Olympique

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