En conférence de presse, le président Toulonnais Mourad Boudjellal est revenu sur le livre de Pierre Ballester concernant le dopage dans le rugby Français.

Le patron du RCT a expliqué que tous les clubs du Top 14 étaient déjà très vigilant au sujet du dopage. Selon lui, l’auteur du livre a interrogé environ 80 personnes et a relayé uniquement les propos de ceux qui disent « avoir vu des choses » pour faire parler d’eux. Extrait:

« Nous, on est vigilant sur le dopage. Il n’y a pas très longtemps, alors que les joueurs ne le savaient pas, on est allé récupérer toutes les boissons énergétiques et les flacons où il restait un fond de boisson et on a tout envoyé au labo. C’est le genre de contrôle que l’on fait en interne et tout va bien. Ce que nous nous faisons, tous les clubs le font. Après, si demain on fait un bouquin sur les crétins dans le rugby, oui effectivement on va en trouver, mais il y en a aussi de partout, dans tous les domaines. On peut faire un bouquin sur les crétins dans le football, chez les journalistes, chez les politiques… Effectivement il y a des cas isolés de dopage dans le rugby, mais personne ne peut prétendre qu’il y a un système organisé de dopage. Je ne suis pas ami avec tous les présidents des clubs du Top 14, mais il y a une chose dont je suis sûr, c’est que sur les 29 que je connais, il n’y en a pas un qui a monté un système de dopage organisé, ça c’est certain. Après, on ne peut pas empêcher à un joueur de faire une bêtise un jour. Ce sont des cas isolés et il n’y a pas à faire un bouquin sur des cas isolés. Aussi, j’ai cru comprendre qu’il a interrogé plein de personnes. Pour en faire un bouquin, il a dû interroger 50, 60 ou 80 personnes. Il y a des gens qui ont envie d’exister et qui ont dit « oui j’ai vu des choses ». Il y a aussi des gens qui ont dit « non je n’ai rien vu ». Dans son bouquin, il n’y a que ceux qui ont dit « oui j’ai vu des choses » dont il a retranscrit les propos. Je ne suis pas certains que tout le monde lui a dit « oui j’ai vu ». Il y a une façon de faire dire les choses aux gens. »

Pour Mourad Boudjellal, ce livre existe uniquement pour faire vendre. Il explique dans les détails le plan marketing mis en place par la maison d’édition pour faire un gros teasing et faire le buzz. Selon lui, le contenu est vide. Extrait:

« Cette façon de dire qu’il fait ça pour le rugby… bien sûr… il fait ça parce qu’aujourd’hui, dans le monde de l’édition que je connais bien, le livre a des problèmes et on a compris qu’il y a une forme de bouquin qui marche bien. Ce n’est pas la peine d’avoir beaucoup de contenu, c’est facultatif aujourd’hui, il faut avoir un peu de contenant et un seul contenu sur lequel on va faire un teaser pendant quelques jours comme il l’a fait. Il est allé voir « L’express » pour qu’ils achètent les bonnes feuilles. Ensuite il faut mettre un quotidien juste derrière avec d’autres bonnes feuilles. Ensuite, ils ont choisi un quotidien avec un logo assez fort pour avoir de la crédibilité, à savoir Le Monde. On programme le bouquin une méthode après comme ça on créé une attente. C’est une méthode dans le monde de l’édition. C’est un plan marketing qui a été monté. Le problème, ce n’est pas le rugby, ce n’est pas le dopage, le problème c’est de vendre. Si le transformisme avait été un sujet vendeur en ce moment, il aurait fait un bouquin sur le transformisme pour dire qu’il y a des dopés dans le transformisme. Le bouquin est vide. Il est là uniquement pour faire des droits d’auteur et pour vendre. Vous verrez qu’il aura un bon indice de première semaine et ils seront contents. Mais c’est uniquement cela. »

Enfin, il tient à défendre l’ostéopathe Jean-Pierre Darnaud en rappelant que celui qui pointe du doigt son employé est quelqu’un d’aigri et cocu. Extrait:

« Par ailleurs, la personne qui parle dans le livre de Jean-Pierre Darnaud (l’ostéopathe du RCT) est un aigri. Quand Jean-Pierre est arrivé à Clermont, il lui a pris sa place. C’est un cocu. Il n’allait pas dire du bien de Darnaud. Le journaliste est au courant que ce gars n’allait pas être objectif ? Par ailleurs, j’invite les gens qui ont participé à ce livre à démissionner de leur place dans le rugby. Car s’il y a un système mis en place, ils y collaborent ».