Interrogé dans les colonnes du Magazine du Rugby, le pilier Toulonnais Alexandre Menini a évoqué son incroyable parcours après avoir été recruté par le Rugby Club Toulonnais la saison dernière.

Ainsi, il assure que le RCT a encore faim de victoires et il affirme se sentir bien en équipe de France. Par ailleurs, il ne saurait choisir son meilleur souvenir entre la victoire en Coupe d’Europe et celle en Top 14. Extrait:

En quelques mois, Alexandre Menini a changé de monde. Peu utilisé à Biarritz, il a signé à Toulon, a fait le doublé et s’est retrouvé en équipe de France.

Il y a un an, vous jouiez pour éviter la relégation avec Biarritz et aujourd’hui vous êtes champion d’Europe, champion de France et international. Croyez-vous à tout ce qui vous arrive ?

Oui, car c’est réel, mais je reconnais que j’ai une chance extraordinaire. Quand je suis arrivé à Toulon, je savais que ce serait dur, mais j’ai beaucoup travaillé et je me dis que je suis récompensé aujourd’hui. Je n’ai jamais rien lâché et je vais continuer à avoir cet état d’esprit. Je savoure et je travaille.

Quelle a été votre réaction quand on vous a dit que Toulon vous choisissait pour être le joker médical d’Andrew Sheridan ?

Ça m’a fait tout drôle car Sheridan c’est un monument dans le rugby et le RCT était déjà champion d’Europe. J’étais fier de les intéresser.

Quel est votre meilleur souvenir, le titre de champion de France ou d’Europe ?

Les deux ont une saveur particulière et différente. Ce sont deux compétitions bien distinctes. Nous avons vécu de grands moments dans les deux. Peu d’équipes ont réussi à faire le doublé dans l’histoire et nous sommes fiers d’en faire partie.

Après deux titres, comment se remotive-t-on ?

On a toujours envie de gagner, ne vous inquiétez pas pour ça. Je pense que l’on montre, depuis le début de la saison, qu’on a toujours la hargne. Il n’y a pas eu de période de décompression, on est revenus à la reprise avec la même motivation. Au RCT, il y a beaucoup de grands joueurs qui ont déjà gagné plusieurs titres et ils savent se remettre en question, ce sont vraiment des exemples à suivre.

Comment jugez-vous vos débuts en équipe de France ?

Je regarde surtout le bilan collectif car je n’aime pas parler de moi, on pratique un sport collectif. L’équipe de France a réalisé de belles performances avec une victoire de prestige contre l’Australie. L’ambiance est excellente dans le groupe, on travaille bien pour réussir le Tournoi des Six-Nations et la Coupe du monde.

Quelle est l’équipe que vous craignez le plus dans le championnat ?

Il y en a plusieurs, c’est ce qui fait le charme de notre compétition. Même chez les supposées équipes moins armées on peut tomber. Il n’y a plus de petites équipes, c’est fini tout ça. Tout le monde est prêt physiquement, mentalement, c’est très dur de gagner. Comme les autres années, le titre se jouera sur des détails et j’espère qu’ils seront en notre faveur.

Toulon peut-il de nouveau faire le doublé ?

Si on gagne un titre, on sera contents, on si on fait les deux, ce sera extraordinaire. On est attendus, on le sait, on sait aussi qu’on ne fera pas le doublé tous les ans, les équipes sont proches et ce sera difficile de renouveler cet exploit.