La LNR a mis fin ce lundi au feuilleton de l’attribution des demi-finales de Top 14 de cette saison. À l’issue de son Comité directeur, le président de la LNR Paul Goze s’est expliqué sur le choix de Bordeaux qui répondait notamment à une logique géographique et de capacité d’accueil.

Un peu plus d’un mois après avoir repoussé sa décision lors du précédent Comité directeur, la Ligue a enfin tué le suspense. C’est Bordeaux et son nouveau stade d’une capacité annoncée de 42.000 places qui ont remporté la mise. Une surprise qui n’en est finalement pas une pour le président Paul Goze, qui affirme toutefois que « la décision a été très dure à prendre tant les trois dossiers étaient bien préparés et que l’engagement des municipalités était fort« . Nice, qui a récemment accueilli le choc Toulon-Clermont, partait plus ou moins battu d’avance. « L’Allianz Riviera est trop petit », glisse Goze. « Il est à 34.000 et je pense que nous devons avoir une jauge supérieure à 40.000 pour les demies. À l’heure actuelle, l’événement qu’elles constituent permet de placer une barre à ce niveau-là ».

Le nouveau Vélodrome entrait bien dans ces critères, avec sa possibilité d’accueil intéressante de 67.000 personnes. Sauf que, tout comme sa concurrente azuréenne, la cité phocéenne avait, elle aussi, ce petit détail qui a fait la différence en sa défaveur. Pas le prix du loyer, comme cela avait pu être évoqué, puisque « tous les dossiers étaient très proches concernant l’aspect financier » . Ni clairement le taux de remplissage de l’écrin provençal lors du dernier France-Fidji.« Quand les gens votent, on ne sait pas toujours quelle est leur motivation. Rarement un seul paramètre entre en ligne de compte. C’est peut-être une des raisons mais, selon moi, nous avons surtout voulu profiter de cet événement qu’est l’organisation des demi-finales dans un lieu unique pour faire un ‘Tour de France’ des villes. En cyclisme, cela se fait en une fois alors que nous, il nous faut plusieurs saisons. Marseille, nous y sommes déjà venus il y a trois ans et c’était un peu gênant de revenir au bout de quatre années au même endroit. C’est pourquoi nous n’irons pas non plus à Toulouse ni à Lille la saison prochaine ». Ces stades seront de toutes façons réquisitionnés pour le championnat d’Europe de football, contrairement à la Beaujoire, qui pourrait du coup s’avérer une solution de replis sous la contrainte, comme l’a fait remarquer le président de la LNR.

Goze: « On est revenu dans un des bastions du rugby français »

La capitale girondine cachait donc dans sa manche les meilleures cartes pour convaincre les décideurs de la Ligue. En plus de son enceinte flambant neuve, ses liens avec l’ovalie ont aussi pesé dans la balance. « La mobilisation à Bordeaux, le nouveau stade, le fait d’aller dans un coin ouest de la France, où nous allions moins ces derniers temps, ont fait que ce dossier a remporté la majorité. Après avoir fait Nantes et Lille, qui sont des régions historiquement moins proches du rugby, on est revenu dans une ville qui est un des bastions du rugby français ».

Reste maintenant à la LNR à modifier le lieu d’accueil de la finale d’accession en Top 14 du Pro D2, disputée ces dernières années au stade Chaban-Delmas. L’idée étant, pour Paul Goze, de ne pas « camper à Bordeaux tout le printemps ». Une décision qui interviendra lors du prochain Comité directeur de la Ligue les 20 et 21 janvier prochain. Le choix doit en effet se porter sur une ville à la fois proche de la majorité des clubs de Pro D2 – ce qui élimine de facto Paris, Lille, Nantes, Marseille ou Nice – et qui héberge un stade d’une capacité proche de 30.000 places. Une réflexion qui demande bien quelques heures supplémentaires en salle de réunion.

Source: rugbyrama.fr