Fin novembre, Bakkies Botha a annoncé sa retraite internationale. Le seconde ligne Sud-Africain de 35 ans quitte la sélection avec 85 capes à son tableau de chasse. En fin de contrat en juin avec son club, il assure vouloir se consacrer désormais qu’à Toulon en espérant cependant prolonger l’aventure sur la Rade de quelques mois…

Une page se tourne. Samedi 22 novembre dernier, au soir d’une victoire de l’Afrique du Sud face à l’Italie, Bakkies Botha annonçait sa retraite internationale. Une surprise. A quelques mois de la Coupe du Monde, on imaginait le deuxième ligne mettre un terme à sa carrière lors de la plus belle des compétitions. Mais à 35 ans, le natif de Newcastle (Afrique du Sud) en a décidé autrement. « C’est une décision prise après une longue réflexion. Je suis heureux. C’était important de jouer avec les Springboks, mais c’est terminé maintenant. Je dois avancer. Je crois que de jeunes joueurs très talentueux arrivent derrière et sont prêts pour la Coupe du monde. Désormais, c’est Toulon et rien que Toulon. Le rugby international est terminé pour moi ».

Un record avec Matfield

Bakkies Botha quitte la scène mondiale avec à son tableau de chasse, deux Tri-Nations (2004 et 2009) et une Coupe du monde (2007). Le tout en 85 sélections. « Il y a beaucoup de souvenirs. Je suis heureux d’avoir pu jouer pendant tant d’années pour mon pays. Quand je suis arrivé à Toulon, je pensais que la sélection était terminée pour moi. Mais j’ai travaillé dur et j’ai pu revenir. Je suis heureux de pouvoir arrêter au moment où je l’ai décidé. Pas juste parce que j’étais devenu mauvais ».

L’histoire de Botha avec les Springboks se conjugue également avec celle d’un autre grand joueur: Victor Matfield. « Nous avons le record de matchs jouer ensemble par des deuxième ligne. Nous avons été associés 63 fois », sourit le champion du monde 2007. Avant de rendre hommage à son acolyte. « Je suis heureux d’avoir joué aux côtés de ce joueur de classe mondiale, tant pour le rugby que par son caractère. Nous avons commencé et évolué ensemble. Nous partageons des souvenirs à vie. J’espère que les blessures le laisseront tranquille et qu’il ira à la Coupe du monde, pourquoi pas comme capitaine puisque Jean de Villiers a subi une grave blessure ».

Première cape au Vélodrome de Marseille

La Coupe du monde, le grand Bakkies la suivra devant sa télévision. Mais peut-être pas en Afrique du Sud… Si, dans un premier temps, il avait émis le souhait de pourquoi pas rejoindre un province de son pays pour disputer la Currie Cup, l’ancien des Bulls pourrait prolonger l’aventure toulonnaise de quelques mois. « Beaucoup de joueurs de Toulon vont disputer la Coupe du monde. On peut discuter avec Mourad de trois ou quatre mois de plus. Mais après Toulon, ce sera terminé. Je rentrerai à la maison et je regarderai le rugby à la télévision ».

Ainsi, sa carrière devrait prendre fin sur les bords de la méditerranée. A quelques kilomètres de Marseille, là où, petit clin d’oeil du destin, il avait débuté sous le maillots des Springboks, un soir de novembre 2002, face aux Bleus. « Je m’en souviens parfaitement. Ce match restera gravé dans ma tête. D’autant plus, que chaque fois que nous jouons à Marseille avec Toulon nous descendons dans le même hôtel que lors de ma première sélection« , explique-t-il. Avant la fin de sa carrière il retournera au moins une fois dans la cité phocéenne (Toulon recevra Toulouse au Vélodrome le 28 mars prochain). Histoire de boucler la boucle.

Source: rugbyrama.fr