Frédéric Michalak: «Il faudra jouer si je veux que le club me garde»
Frédéric Michalak: «Il faudra jouer si je veux que le club me garde»
Le mercredi 5 novembre 2014 à 12:07 par David Demri
0 Commentaire
Publicité
Frédéric Michalak, actuellement blessé à l’épaule gauche, espère rejouer en janvier ou février. L’ouvreur de Toulon fait toujours de la Coupe du monde 2015 son objectif prioritaire.
Blessé à l’épaule gauche le 13 septembre contre le Stade Français, opéré il y a un mois, Frédéric Michalak (32 ans, 71 sélections) entame la dernière phase de sa rééducation avec l’ambition de retrouver les terrains en début d’année 2015, après une petite escapade en Afrique du Sud. Avec la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre) en ligne de mire.
«Où en êtes-vous de votre blessure à l’épaule gauche ?
Ça va. J’ai des séances de kiné, de musculation, de préparation physique avec le club. À partir du 10 novembre, je penser aller pour deux semaines au CERS de Saint-Raphaël, qui est parfaitement équipé. Ensuite, je reviens à Toulon et, fin décembre, je vais partir quinze jours en Afrique du Sud pour finir ma préparation physique.
Pourquoi l’Afrique du Sud ?
Il y a à Durban un centre de préparation physique, qui s’appelle Prime, juste à côté du club des Sharks (où Michalak a joué en 2008 puis en 2011-2012). C’est un pôle intéressant avec une salle « d’altitude », des salles de musculation très bien équipées, des piscines… J’espère finir ma préparation physique en apothéose là-bas.
Quand espérez-vous retoucher un ballon de rugby ?
Peut-être d’ici à deux semaines. J’aimerais bien refaire des passes quand je serai à Saint-Raphaël. L’important est de retrouver l’amplitude complète du mouvement et aussi éliminer les micro-douleurs. Et ensuite tout devrait s’enchaîner.
Quand vous reverra-t-on sur les terrains ?
Janvier, février, je ne sais pas. On verra. Il ne faut pas se précipiter. Je veux être à 100%. Revenir en étant à 80%, ce n’est pas mon intérêt. Pour l’instant, j’ai des objectifs à très courts termes : demain, j’ai « re-muscu » et « re-piscine ». À chaque fois, j’essaye de progresser. Ce sont des objectifs plus abordables.
Dans le rugby moderne, être blessé est aussi une façon de récupérer. En tirez-vous du positif ?
Il vaut mieux dans ces cas-là. Je cherche à bien me préparer pour pouvoir subir tous les chocs. Ce qu’on ne fait peut-être pas avant le début de saison car le délai est très court. Malheureusement, il faut que je me blesse pour en arriver là. Je veux revenir à 200% et je sais qu’en faisant une bonne préparation physique, je serai plus en forme que ceux qui ont démarré la saison.
«Il faudra jouer si je veux que le club me garde»
L’équipe de France va disputer ses trois tests d’automne. Avez-vous le sentiment de manquer le bon wagon en vue de la Coupe du monde ?
Non, c’est comme ça. Je ne peux pas revenir en arrière. J’accepte d’être blessé même si, au début, ce n’est pas facile. Dans ces moments-là, on est un peu en dépression. Mentalement, il faut se motiver à fond. Par le passé, je me suis servi des blessures pour revenir plus fort. Je suis blindé. Bien sûr, la Coupe du monde est dans un coin de ma tête. Ce n’est pas quelque chose d’irréel. Je ne lâche pas. Je continue de me battre et j’espère être bon au bon moment.
Le bon moment, c’est la Coupe du monde ?
Non, le bon moment, c’est quand je vais revenir à la compétition et puis c’est tout. Je mets tout en place pour continuer à évoluer dans mon rugby.
Avez-vous pensé à un moment que la Coupe du monde était finie pour vous ?
Non. Ce n’est jamais foutu. Il faut juste y croire. La Coupe du monde reste un objectif majeur.
Vous serez en fin de contrat au RCT au printemps prochain…
En fait, j’avais résigné pour une saison plus une autre. Mais, c’est sûr, il faudra jouer si je veux que le club me garde. Ma priorité serait de prolonger à Toulon mais je ne décide pas seul. J’ai eu des contacts avec des équipes étrangères mais je me plais bien ici.
Serez-vous à Marseille, samedi, pour le match France-Fidji ?
Non, mais je vais le regarder à la télé.»
Source: lequipe.fr
Publicité
0 Commentaire