Lors de la défaite du Rugby Club Toulonnais à domicile contre le Stade-Français, l’ouvreur du RCT, Frédéric Michalak s’est re-blessé à l’épaule. Déjà blessé la saison dernière, le joueur Varois a dû repasser sur la table d’opération pour se faire soigner.

Lors d’un entretien accordé à La Provence, Frédéric Michalak avoue avoir pensé à arrêter sa carrière suite à cette blessure. Extrait:

« Je me suis demandé pourquoi ? Ce soir-là, j’ai même eu envie d’arrêter. Je me suis dit : ‘À quoi bon ?’… En pareille situation, tu te demandes s’il ne vaut pas mieux arrêter. Il y a un petit moment de dépression. Tu passes par une ou deux semaines difficiles. Moralement, ce fut dur à vivre. Tu es à l’hôpital, tout seul. Heureusement, j’avais ma famille et mon entourage auprès de moi. Mais bon, si tu es faible mentalement, tu laisses tomber pour de bon. Moi, au contraire, j’ai essayé de rapidement trouver des solutions. J’ai surtout cherché à savoir pourquoi ? En fait, sur l’action, c’est un raffut qui a conduit à ma blessure. Sur le coup, mon lombiceps s’est luxé, mon sous scapulaire s’est arraché. En revanche, la butée, qui avait été fixée lors de ma première opération, n’a pas bougé, elle. Voilà, c’est comme ça. Depuis mes premières blessures, je dis souvent : ‘Mektoub’, ‘C’était écrit.’ Bref, il faut continuer à avancer. Après l’opération, il a fallu repartir. D’ailleurs, aujourd’hui, au bout d’un mois à peine de rééducation, je suis satisfait de mes sensations. »

Désormais, Frédéric Michalak a envie de revenir pour retrouver le haut niveau et se fixe de gros objectifs. Extrait:

« J’ai envie de revenir, d’être encore plus fort. Ça signifie que je suis toujours motivé (sourire). Juste après l’opération, je suis reparti au combat pour être à nouveau compétitif au plus haut niveau et au plus vite. En définitive, durant ma carrière, je me suis sans cesse nourri de ces périodes-là ou de défaites pour rebondir. Le fait d’être blessé ou de ne pas jouer a toujours été l’occasion de partir sur un nouveau challenge. Même après une victoire, il faut arriver à retrouver l’envie. Le haut niveau, c’est mental : il faut toujours puiser dans une source de motivation. Je m’y emploie d’autant plus que j’ai 32 ans et qu’il y a de gros objectifs à venir. »

Le joueur Toulonnais regrette d’être très souvent blessé depuis son arrivée au RCT. Il affirme ne pas avoir encore montré son vrai visage à Toulon. Extrait!

« Dans ces conditions, tu ne peux pas t’éclater. C’est dommage, car depuis le début de la saison, j’avais retrouvé de bonnes sensations. Malheureusement, je me suis blessé. À chaque fois, j’ai été freiné, dès que je commençais à bien revenir. Aujourd’hui, j’ai envie de revenir à 100 % pour pouvoir montrer mon vrai visage à Toulon. Je voudrais que l’on dise : ‘C’est ce joueur-là qui est venu au RCT.’ Je ne veux pas que l’on garde de moi l’image d’un joueur blessé. Mais en plus du mental, il y a aussi le physique et si tu ne peux pas bien plaquer, faire de bonnes passes sans avoir mal ni avoir d’appréhension, c’est compliqué. Tu ne peux pas être au top de ton potentiel si tu joues avec de la réserve. »

Pour conclure, Frédéric Michalak savait que sa première blessure allait resurgir en fin de saison dernière. Extrait:

« J’ai repris au bout de deux mois après cette luxation, mais je savais que ça allait ‘péter’ à nouveau. Même Bernard (Laporte) me l’avait dit. Or, c’était la fin de saison et j’avais envie de jouer les phases finales et durant la tournée du XV de France en juin, l’épaule s’est vraiment luxée. L’opération était, alors, nécessaire. J’ai mis du temps à revenir en début de saison dernière, car j’avais des douleurs permanentes. La butée avec les vis me faisait mal au niveau neurologique, ça me lançait dans tout le bras. »