James O’Connor: « Venir à Toulon a certainement été l’un de mes meilleurs choix »
James O’Connor: « Venir à Toulon a certainement été l’un de mes meilleurs choix »
Le mercredi 29 octobre 2014 à 10:07 par David Demri
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Après s’être longuement entrainé face aux perches avec Nicolas Sanchez, James O’Connor s’est prêté au jeu des questions-réponses. Toujours souriant, l’Australien évoque son positionnement sur le terrain, son évolution personnelle et les Wallabies.
Depuis votre arrivée à Toulon, vous avez été placé au centre, à l’aile, à l’arrière et à l’ouverture. Où vous sentez-vous le mieux finalement?
James O’CONNOR: Je suis plus à l’aise à l’arrière et sur l’aile. C’est plus facile pour moi à ces postes-là pour l’instant. En demi d’ouverture, j’ai plus de difficultés. Ce poste est différent ici, en France, par rapport à l’Australie. Là-bas, c’est plutôt le 9 qui prend en charge les avants et le 10 regarde ce qu’il se passe en face et peut attaquer à plat pour essayer de faire jouer dans les espaces. Ici, c’est plus structuré et donc différent par rapport au jeu auquel j’étais habitué. C’est pour cela que j’ai peut-être mis du temps à prendre mes marques. D’autant plus que le 10 est un véritable chef d’orchestre, il gère les annonces et les communications, la barrière de la langue est donc une difficulté sur le terrain. J’ai du mal à exprimer ce que je voudrais faire. Il y a certes des anglophones dans l’équipe, mais je ne peux parler avec certains et pas avec d’autres.
Samedi, face à Ulster, votre entrée à la place de Matt Giteau en 10 a tout de même été très intéressante…
J.O’C: Je me suis fait confiance et j’ai fait ce que je sais faire. Parfois, les coachs veulent que je joue à leur façon et ça ne marche pas comme on le voudrait. Sur cette rentrée, j’ai fait confiance à mon instinct et ça a fonctionné. Sur les autres matchs j’étais concentré sur ma communication et je perdais de la lucidité sur mes attaques. Il faut que j’arrive à gérer ces deux aspects. C’est différent de ce que j’avais vécu jusqu’à présent car je n’avais pas tout cela à prendre en compte, je devais juste être concentré sur mon jeu.
Vous êtes à Toulon que depuis quatre mois mais on vous sent très bien intégré. Comment expliquez-vous cela?
J.O’C: Venir à Toulon a certainement été l’un de mes meilleurs choix. Ce club veut tout gagner, c’est très rafraichissant pour moi d’avoir cet état d’esprit. Ici, on cherche la perfection et je n’ai pas toujours été habitué à cela. Je suis heureux d’être dans ce club et je me régale. Beaucoup de gens dans le rugby avaient un avis sur moi avant que j’arrive à Toulon car j’avais une réputation qui me précédait. Mais au club, j’ai été accepté tel que je suis sans idées reçues. C’est pour ça que je me suis vite adapté. La France me convient bien, je peux jouer pleinement mon rugby. Je me régale et j’ai retrouvé le plaisir. Tout dans ma vie est beaucoup mieux ici. Je suis plus heureux sur le terrain et en dehors. Ce que je n’avais pas avant. J’ai découvert beaucoup de petites choses dans la vie et la culture française qui me rendent pleinement épanouis. J’aime ma vie ici, ça donne envie de revenir…
Jugez-vous avoir progressé et appris des choses depuis votre arrivée?
J.O’C: Je progresse tous les jours aux entrainement en travaillant dur, comme aujourd’hui (mardi) par exemple avec Sanchi (Nicolas Sanchez). A Toulon, il y a beaucoup de grands joueurs et il faut faire ses preuves. Ce n’est pas évident mais stimulant. Je suis venu ici pour tenter ma chance et pour prouver que je suis un bon joueur. Si les gens pensent que je fais de bons matchs, tant mieux. Et en rentrant en Australie, j’aurais appris que la communication est très importante si je veux bien jouer mais aussi pour que l’équipe soit bien.
Du côté de la sélection australienne, les choses bougent après un Four Nations peu convaincant. Quel regard portez-vous sur cela, alors que vous allez rentrer au pays pour espérer disputer la prochaine Coupe du Monde?
J.O’C: L’Australie a fait un tournoi mitigé. Il me semble qu’on n’est pas loin sur certaines rencontres, mais on n’arrive pas à tuer les matchs. On a une belle équipe et petit à petit tout va se mettre en place. J’ai entendu beaucoup de choses positives sur le nouveau sélectionneur Michael Cheika, qui a un bon palmarès. J’espère qu’ils vont faire une bonne tournée cet automne et continuer de progresser car nous avons beaucoup de talents dans cette équipe. On a les joueurs pour réussir, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas.
Il semblait que vous aviez un accord avec l’ancien sélectionneur pour disputer la Coupe du Monde. Avez-vous des nouvelles de Cheika?
J.O’C: Quoi qu’il arrive, je veux être le meilleur possible et travailler dur pour retrouver la sélection pour la Coupe du monde. C’est pourquoi je rentre en Australie. J’avais parlé avec Ewan McKenzie avant de décider de revenir et c’était en bonne voie pour moi. Maintenant, il y a un nouveau sélectionneur. Je n’ai pas eu d’appel pour l’instant. Mais si je fais de bonnes performances en club je pourrais postuler. Je veux à nouveau être un Wallaby.
Source: rugbyrama.fr
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