Le choix du stade qui accueillera les prochaines demifinales du Top 14 n’a pas été fait lors du comité directeur de la LNR la semaine dernière alors qu’il devait être entériné et qu’il devait ramener, selon tous les pronostics, le rugby du côté de Marseille en raison de la fin des travaux de rénovation du Vélodrome dans le cadre du championnat d’Europe 2016 qui se déroulera en France.

La LNR avait fait savoir que seules les villes de Bordeaux, Marseille et Nice restaient en lice pour accueillir l’événement les 5 et 6 juin. « Les négociations n’ont pas encore été finalisées et on n’a pas voulu se presser, avait déclaré le président Paul Goze. Si jamais le choix se portait sur Bordeaux pour les demi-finales, la LNR n’aurait pas d’autre choix que de déplacer la finale de Pro D2 », déjà programmée dans la cité girondine le 24 mai. Et ce dernier d’ajouter : « Chacun a beaucoup d’appétit pour notre compétition. Les dossiers sont très proches et très bien construits. Tout reste donc ouvert. »

Seulement, il semble bien que les dirigeants de la LNR aient fait du stade Vélodrome de Marseille un choix prioritaire. La raison ? Le risque de voir les travaux du nouveau stade non achevés à Bordeaux existe et n’est pas négligé par la Ligue. L’aspect logistique (hotellerie et accès au stade), mais aussi les récents incidents survenus lors d’un match de football à l’Allianz Riviera sont scrutés par Paul Goze et son équipe. Surtout, par le passé, le choix de la cité phocéenne avait été un succès et tout semble plaider en faveur d’un retour du rugby sur le vieux port. Tout sauf le tarif de location du stade Vélodrome jugé, selon nos informations, trop élevé par le comité directeur de la LNR.

Évidemment, l’organisation de cet événement est aussi une affaire financière. Les prévisions de recette nette sont étudiées à la loupe par la Ligue. Et force est de constater qu’un coût de location trop élevé grèverait les bénéfices escomptés. La problématique a déjà été rencontrée au début de l’été dernier par l’Olympique de Marseille. Après plus d’un mois de conflit entre les responsables de la Mairie et ceux du club olympien, les deux parties avaient fini par trouver un accord. Toutefois, il avait fallu que les dirigeants de l’OM menacent de délocaliser les rencontres de leur équipe à Montpellier. À l’origine du désaccord, un vote par le conseil municipal d’une résolution augmentant le loyer du stade à 381 000 € par match. Au total, le coût aurait été de 8 millions d’euros par an pour le club marseillais, quand il ne versait que 1,5 million d’euros avant les travaux.

La décision quant au choix du stade qui accueillera les demi-finales du Top 14 a été reportée au prochain comité directeur, qui se déroulera les 1er et 2 décembre. Sans doute, le temps d’approfondir les pistes de Bordeaux et Nice, mais aussi de poursuivre les négociations du côté de Marseille.

Source: Midi Olympique