Toulouse – Toulon: Tout ce qu’il faut savoir avant le match

Toulouse – Toulon: Tout ce qu’il faut savoir avant le match

Le dimanche 12 octobre 2014 à 15:22 par David Demri

1 Commentaire

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toulon-toulouseUne semaine plus tard, le funambule est de nouveau de sortie à Ernest Wallon. Toujours en équilibre sur un fil. Ce dernier est un peu plus épais qu’avant la réception du Stade Français. Mais cette fois, l’adversaire est également plus «épais».

À l’heure des présentations, les deux camps n’ont cessé de s’envoyer des fleurs. Il est vrai qu’entre la meilleure équipe des vingt dernières années et celle des deux dernières saisons, les risques de «surcoter» l’adversaire étaient pour le moins limitées. La seule interrogation résidait dans la composition d’équipe que le double champion d’Europe et de France allait proposer après avoir bénéficié de quatre jours de repos derrière la victoire à Oyonnax et avant son entrée en Coupe d’Europe. Une interrogation toute relative car il faut être davantage qu’un expert pour faire la différence entre l’équipe A et l’équipe B de Toulon. Bernard Laporte a donc tranché, en redonnant du temps de jeu «Top 14» à ses joueurs revenus de l’hémisphère sud et en lançant dans le grand bain sa grande recrue de l’été, Leigh Halfpenny.

Au final, c’est du très lourd donc. Et le diffuseur qui a longtemps stigmatisé ce qu’il appelle des impasses mais qui ne sont en fait que des gestions d’effectif n’aura cette fois pas à se plaindre. Pour le Stade Toulousain, il faudra donc se sublimer, jouer un nouveau match de phases finales… au mois d’octobre. Pas vraiment idéal pour se libérer et trouver l’efficacité qui fait défaut depuis le début de la saison. Mais il faut croire que les bonnes nouvelles, sans se bousculer au portillon des Sept-Deniers, réapparaissent par fragments : la victoire contre le Stade Français, le retour de Gurthrö Stennkamp, la fin de suspension de Corey Flynn en attendant pour la semaine prochaine les sorties du tunnel de Vasil Kakovin et Census Johnston. Et face au double champion, une victoire compterait alors… double dans le difficile exercice du remonte-pente.

Stade Toulousain
12e ex aequo avec 14 points, Trois victoires, cinq défaites

La forme du moment :

le Stade a brisé la spirale de la défaite mais il est loin d’être sorti d’affaire. À chaque match à domicile, il sera désormais sous pression tant qu’il n’aura pas rattrapé son faux pas contre Clermont par une victoire à l’extérieur. Et surtout, il aura face à lui des adversaires qui viendront pour s’imposer à Ernest-Wallon.

L’effectif :

la situation est moins tendue au niveau de la première ligne mais Vasil Kakovin et Census Johnston font toujours défaut. De même que Romain Millo-Chlusky en deuxième ligne. Mais c’est la troisième ligne qui est la plus touchée avec les absences de Yannick Nyanga, Louis Picamoles et Gillian Galan. Des absences qui empêchent de présenter un banc capable de faire basculer un match.

Les hommes à suivre :

Gurthrö Steenkamp qui jouera ses premières minutes de la saison en rouge et noir ; Corey Flynn de retour de suspension pour sécuriser la première ligne et apporter sa science des lancers ; Yacouba Camara qui monte en puissance depuis son retour de blessure ; Yoann Huget, absent lors des deux derniers matches, pour donner du punch à l’attaque toulousaine.

Les certitudes :

un alignement retrouvé quand Flynn et Harinordoquy sont présents ; la plus value Mc Alister ; un triangle arrière capable de débloquer une situation.

Les interrogations :

elles concernent la faculté à concrétiser les temps forts ; le Stade manquant cruellement d’efficacité depuis le début de la saison. Elles tiennent également dans sa maîtrise du sujet si d’aventure l’équipe se retrouvait menée.

Rugby Club Toulonnais
l’ogre semble toujours avoir faim comme le laissent entrevoir ces derniers succès à l’extérieur à Brive et Oyonnax e entrecoupés d’une large victoire à domicile contre Montpellier. Le double champion d’Europe donne l’impression de maîtriser son sujet comme jamais.

La forme du moment :
2e avec 28 points Six victoires, deux défaites

L’effectif :

trois Bleus sont laissés au repos : Guilhem Guirado, Romain Taofifenua, Virgile Bruni. Absences de Matt Giteau et Delon Armitage. Pour le reste, c’est quasiment complet dans toutes les lignes.

De retour du Four-Nations, les Sudistes (Bakkies Botha, Bryan Habana, Juan-Martin Ferndandez-Lobbe) sont immédiatement remis dans le bain du Top 14. L’Argentin Nicolas Sanchez, joker médical de Frédéric Michalak, n’est pas encore qualifié.

Les hommes à suivre :

Leigh Halfpenny, l’arrière gallois qui fera sa première apparition sous le maillot toulonnais avant d’être soumis à forte concurrence avec Delon Armitage durant le reste de la saison ; le retour sur le sol français de Bakkies Botha ; le phénomène James O’Connor qui fera sa seule apparition sur le sol toulousain puisqu’il repartira en milieu de saison. Il est titulaire à l’ouverture après avoir évolué jusque-là à l’aile.

Les certitudes :

un jeu qui a évolué et qui rend Toulon dangereux aux quatre coins du terrain ; un banc exceptionnel ; une sérénité apparente liée aux résultats qui met le club à l’abri d’un pétage de plombs.

Les interrogations :

difficiles à mettre en lumière. Elles seront peut-être liées à la faculté de certains à se transcender sur un tel match quand les phases finales sont encore loin. On peut également évoquer la fatigue des Sudistes qui retrouvent le club. Mais tout ceci n’est qu’hypothèses…

Dusautoir, Capitaine non abandonné
5, le chiffre qui a miné le moral du Stade Toulousain. 5, comme le nombre de défaites consécutives. 5, comme le nombre de mois sans gagner pour Thierry Dusautoir. Un capitaine dans la tempête mais pas un capitaine abandonné. Dans la gestion de la crise, Thierry Dusautoir ne fut jamais seul : «J’ai été bien aidé par mes coéquipiers, notamment des joueurs d’expérience comme Patricio Albacete ou Yannick Nyanga qui sont au club depuis un moment et qui m’aident énormément dans la gestion de l’équipe. C’était une période très compliquée à laquelle personne n’était habitué au Stade Toulousain. Pour autant, on a toujours regardé vers l’avenir. C’est mon rôle même en période un peu plus heureuse. Parce que lorsqu’on gagne des matches, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Il y a toujours quelque chose à dire au groupe. Comme il n’y a pas lieu de triompher après la victoire face au Stade Français.»

En revanche, pour cette rencontre, le capitaine se sentira exceptionnellement seul dans les prises de décision sur le terrain en raison de l’interdiction de banc de son manager Guy Novès. Une nouveauté de plus à gérer : «C’est clair que c’est quelqu’un qui nous apporte de la lucidité quand il est au bord du terrain. Avec l’énergie qu’on lâche dans le combat, parfois on n’est pas forcément lucide. Et c’est une aide importante.»

Face à Toulon, la marche est un peu plus haute que la semaine dernière. Et c’est ce que dira le capitaine à ses joueurs : «On sait qu’on sera uniquement récompensé si notre niveau de jeu est élevé. Pour gagner ce match, il faudra qu’on soit excellent donc ce sera intéressant pour juger notre progression.» Notamment en termes d’efficacité : «Il faudra qu’on passe ce cap car il ne suffit pas de déséquilibrer les équipes, il faut marquer, ce que Toulon fait bien…»

Source: ladepeche.fr

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1 Commentaire

  1. PatCracker 12 octobre 2014 at 15h- Répondre

    « La depêche » faux culs fait de la désinformation, ils mettent que le RCT est 2ème avec 28 points, donc c’est calculé le dimanche matin, une fois que les pneus Michelin ont fait leur 9ème match soit un match de plus en repassant devant, ils auraient été corrects en tant que journalistes privilégiant l’information pure et simple, ils auraient mis le RCT 1er avant la 9ème journée, alors que l’ASM était lui 2ème.