Appelé à Marcoussis dans les trente pour le stage préparatoire du groupe France qui s’est ouvert dimanche pour trois jours, le pilier gauche toulonnais Xavier Chiocci (24 ans, zéro sélection) avoue son stress à l’idée de se livrer.

«Xavier Chiocci, vous semblez intimidé à l’idée d’intégrer le groupe France…
Oui. Je ne suis pas très en confiance devant les caméras et les journalistes. Je suis plutôt réservé. Je n’aime pas parler de moi. Pour l’instant, pour une première, ça me stresse beaucoup. Je ne suis pas en confiance.

Si vous faites partie des trente, c’est que le staff tricolore compte sur vous pour l’avenir. Cela ne vous donne pas des ailes ?
Je suis très heureux d’avoir été convoqué mais ça me stresse qu’on me pose des questions à ce sujet. Quand je ne connais pas mes interlocuteurs, je reste sur la réserve.

De quel quartier de Toulon êtes-vous originaire ?
De La Valette. J’y habite. C’est un bon club formateur. J’ai attendu six ans avant d’aller au RCT. Je jouais pour le plaisir et fil en aiguille, on m’a appelé.

Un vrai gaucher

Quels ont été vos modèles de joueur ?
Au club, il y a des gens phares comme Manu Diaz (ancien pilier, puis entraîneur), et Eric Champ (troisième-ligne aile, un temps président du club).Vous êtes un pilier polyvalent ?
Non. J’ai déjà dépanné, mais je ne suis pas à l’aise à droite.

Quel est votre objectif, maintenant que vous êtes dans les trente ?
Vite rejoindre Marcoussis, faire des bons tests et après, j’aimerais bien disputer un match avec l’équipe de France, si on m’en donne la possibilité.

Quel est exactement votre poids ?
Exactement ? Je n’ai pas un joker ? (rires). Je n’aime pas qu’on parle de ça, parce que ce n’est jamais fixe (rires).

Alors donnez-moi au moins une fourchette…
Entre cent vingt et cent trente kilos. Mais ce n’est pas une fourchette, ça, c’est une louche (rires).»