Sobre vainqueur du Stade français le week-end dernier, le MHR (3e) se déplace sur la pelouse de Mayol pour affronter Toulon (2e). Une grosse affiche pour les Cistes qui ont déjà prouvé qu’ils savaient voyager.

Toulon-Montpellier, c’est un peu le duel des nouveaux riches du Top 14, ceux du sud. Une affiche qui prend, petit à petit, d’année en année, des airs de classiques. De derby presque, depuis que le championnat est orphelin de l’Usap. Les deux clubs se ressemblent d’ailleurs, à cela près que le RCT a déjà quelques lignes à son palmarès, tandis que celui du MHR est encore vierge au plus haut niveau. De quoi nourrir un complexe d’infériorité ? « Ce n’est pas un stade qui fait flipper, mais plutôt une source de motivation supplémentaire. On n’y va pas avec la peur au ventre, car c’est agréable de jouer dans de telles ambiances« , répond Lucas Dupont.

Des ambiances qui ont cette année déjà bien réussi aux Cistes, qui dans leur quête de croissance et de reconnaissance, ont désormais gagné partout. Ou presque, car un « petit village » résiste encore et toujours, celui-là non pas situé en Armorique mais sur les bords de la Méditerranée. Et la mission, encore une fois, semble bien périlleuse. « C’est une équipe qui de temps en temps lâche un match à la maison. L’année dernière contre Grenoble, il y a quinze jours contre le Stade français… Je ne suis pas certain qu’ils aient envie d’en lâcher un autre« , admet Stéphane Glas dans un sourire. D’autant plus que le RCT n’a pas tardé à réagir en champion, en allant atomiser Brive sur ses terres. Les défaites à Mayol ne sont jamais prises à la légère, le MHR est prévenu.

Glas: « L’occasion de jouer sans pression »

Aller jouer sur la pelouse du double champion d’Europe et champion de France n’est de toute façon jamais facile. « On sait que c’est toujours compliqué à Toulon, c’est bon partout, c’est costaud, et il n’y a que des grands joueurs« , énumère le coach des trois-quarts. En effet, rien de nouveau à cela. Alors, que faire pour le MHR ? Prôner le relâchement et envoyer du jeu à foison, pour renouer avec son ADN après une victoire plus pragmatique acquise contre Paris ? L’ancien centre livre son point de vue: « C’est l’occasion d’aller jouer là-bas sans pression, de la même manière que nous avions préparé le match de Clermont. Allons-y très relâchés, et pourquoi pas faire un truc ? Après, nous étions relâchés à Clermont, et il n’y avait pas eu tant de jeu que ça… »

Quel que soit le projet, le MHR devra composer avec les absences du moment. Et pas des moindres, puisque le staff a choisi d’accorder leur semaine de vacances obligatoire à Ouedraogo, Trinh-Duc et Nagusa. « On reste dans la continuité du début de saison, on équilibre les temps de jeu. A nous de faire les choses bien, et de nous concentrer sur nous-mêmes » explique Glas. On l’aura compris, Montpellier n’a pas encore tout à fait trouvé sa carburation, entre envolées et réalisme. « Si on veut avoir une petite chance, il faudra reproduire le même match que contre Paris en conquête et être plus précis derrière dans le mouvement général« , résume Lucas Dupont. Et espérer que cela suffise face à des Toulonnais vexés.

Source: rugbyrama.fr