Guillaume Ribes dévoile sa préparation avant d’affronter Toulon
Guillaume Ribes dévoile sa préparation avant d’affronter Toulon
Le vendredi 19 septembre 2014 à 11:21 par David Demri
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Guillaume Ribes, le talonneur de Brive, raconte comment il a l’habitude de gérer la préparation mentale. Ce soir, face à l’ogre toulonnais, elle aura une place essentielle.
Le 25 janvier dernier, Toulon sombrait à Brive (23-10), notamment face à des avants corréziens survoltés. On se rappelle de ces mots d’Arnaud Mela, après le match :« En tant que capitaine, je dis deux-trois trucs sur le jeu. Pour la “connerie”, c’est Guillaume. » Guillaume Ribes (29 ans), un talonneur chaud bouillant, qui a accepté de raconter comment il se prépare, au plus près du match.
« Hier soir, pendant le repas ou un peu après, je devais commencer à cogiter sur le match. À Brive, on ne fait jamais de mise au vert. Chacun reste chez soi. Ma femme sait que, la veille d’un match, elle va passer, disons, une soirée au salon (rires). Elle y est habituée, depuis six ans qu’on est ensemble. Mais on dîne quand même en famille, avec Elina, notre fille de deux ans. Aujourd’hui, on va se retrouver avec l’équipe quatre heures et demie avant le coup d’envoi (20 h 45) dans un bar-restaurant. Mais j’emmènerai d’abord ma fille chez la nounou à huit heures et demie. Puis j’irai boire un café en ville, voire y déjeuner avec des potes. Les gens vont me parler du match, je le sais. Je vais manger, rigoler, ne pas m’enfermer dans une pièce noire toute la journée à me mettre des coups de tronche et y laisser de l’énergie.
« QUAND TU REÇOIS UN GROS, TU AS BESOIN DE CE SUPPLÉMENT D’ÂME »
La préparation mentale, dans les vestiaires, avant d’entrer sur le terrain, c’est moi. Le rugby, c’est d’abord le combat. Après, il y a le jeu. Je parle, j’essaie de piquer les mecs dans leur orgueil. Depuis cinq ans, je sais ce que je peux dire à certains et pas à d’autres. Il faut très bien connaître ses copains, les analyser. Certains ont besoin d’être rassurés : “t’inquiète pas, t’es pas tout seul, on t’aidera.” D’autres ont besoin d’être piqués, il faut les énerver. Parfois, ils sont prêts et je ne dis rien. C’est toujours spontané, je ne calcule pas. J’ai toujours fonctionné comme ça, partout où je suis passé ; demandez à Albi ou Toulon. Ça vient naturellement. Parfois, mes coéquipiers ne comprennent pas tout. Je suis dans mon délire… Il me disent après le match : “t’es malade, pourquoi tu nous a parlé de ça ?” Mais je vous rassure : la plupart du temps, ils comprennent (rires).
Quand tu reçois un gros, comme Toulon, tu as besoin de ce supplément d’âme, même si ça ne marche pas toujours : on s’est fait atomiser contre Clermont (21-6, 2e journée). Heureusement qu’on a encore ça, dans le sport, pour se défendre avec nos moyens. Mais on n’a rien contre Toulon, moi encore moins, j’y ai passé un an formidable (2008-2009). On sait très bien que les Toulonnais sont meilleurs que nous, alors on essaie d’être agressifs dans la règle, dans le plaquage, les déblayages, les impacts. Quand on met ça, forcément, il y a toujours des petits débordements, car l’adversaire donne son avis, aussi… Ça reste du rugby.
En janvier, pour vous dire la vérité, je m’étais déchiré l’ischio-jambier à l’échauffement : 5 centimètres. Quand je marque mon essai (23-3, 38e), franchement, on se disait : “Ce n’est pas possible, ils vont se réveiller et on va perdre, style 30-23.” Notre courage nous a fait tenir. Si j’étais Superman, ce soir là ? Non. On a fait le boulot, un bon match de soldats sur nos bases. C’était un exploit, un miracle. On a mis une semaine à descendre de notre nuage.
Je suis inquiet car recevoir Toulon énervé (battu 28-24 par Paris), c’est compliqué. En janvier, j’ai lu partout qu’ils avaient été battus dans le combat. Je n’en suis pas certain. Il y avait eu de l’agressivité des deux côtés… Mais peut-être, oui, que Toulon était un peu moins bien ce jour-là. Je pense qu’on les a aussi aidés dans leur reconquête du titre de champion d’Europe et du Bouclier. Ils se sont remis en question et ont presque tout gagné jusqu’à la fin (un seul revers à Clermont, 22-16, 22e journée). »
Source: lequipe.fr
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Déjà sur la photo, ce mec a une tronche franche et sans arrière pensée derrière les sourcils. Comme je l’ai dit plus haut, il a un discours sain et jubilatoire comme on en trouve chez les anciens qui n’osent plus parler craignant de passer pour des ringards
BRAVO!
je trouve plutôt qu’il a le regard inexpressif d’une vache juste bonne à pâturer… Chacun son point de vue 😉
Meuuuuuhhhhh non !!!!!!
dis lui perso par téléphone 0555246679 :-/
T aurais pas le numéro de Sophie Marceau aussi ???????????
Je l’aurais bien vu jouer le rôle d’un nain trapu dans le Hobbit ou le seigneur des anneaux… 😎
Quand on ne sait pas quoi dire, on a recours à la méchanceté.Vous en êtes la preuve tous les deux.
Ce n’est que de l’humour, rien de bien méchant ! Je lui souhaite un bon match, dans les règles de l’art 😉
jojo excuse moi ! tu n’as sans doute pas vu ou lu le seigneur des anneaux (et ce n’est pas un reproche)…
Mais sache en tout cas que les nains y sont des personnages plutôt sympathiques.
Aucune insulte ni méchanceté de ma part !
Allez Toulon quand même ! 😉 :yes: :beer:
Plutôt convaincant lorsqu’il jouait à toulon, mais entouré par es pilars en guimauve à l’époque. Talon avec caractère affirmé :yes:
Euh … Qui à le tel de Sophie et ne le partage pas ???? Moi perso celui de gimlee je m’enfou lol:)