Lors d’un entretien accordé à La Provence, le pilier Toulonnais Alexandre Menini est revenu sur son parcours rugby depuis son adolescence.

Ainsi, l’ancien joueur du Biarritz Olympique nous raconte comment cela à débuté, lorsqu’il avait tout juste 16 ans. Extrait:

« Je regardais les matches à la télé et au moment des hymnes, j’avais des frissons. Du coup j’ai dit à ma mère: « Franchement, c’est ça que je veux faire ». Je ne pensais cependant pas de venir pro. Il y avait une initiation UNSS au collège et ça m’a plu. »

C’est alors qu’il a décidé de faire le grand saut et de rejoindre la capitale pour tenter sa chance. Extrait:

« Je suis parti à 16 ans avec ma valise à la main. C’est la première fois que j’allais à Paris. Il n’y avait pas encore de TGV dans la région où j’habitais, mes parents m’ont mis dans le train à quatre heures du matin pour que je sois dans les temps pour le premier stage. Trois heures plus tard, j’étais tout seul en plein Paris à chercher la bonne station de métro. Dès que j’ai été accepté au Pôle, le Stade-Français, le Racing-Métro ou encore Massy sont entrés en contact avec moi. A cette période, le Stade-Français était en pointe. J’étais passé de deux entraînements par semaines à deux séances quotidiennes et mon corps s’est étoffé. J’avais pris 12 kilos. Du coup, un coach m’a fait savoir que si je voulais continuer à jouer au rugby, il me fallait intégrer la première ligne. Au début, j’ai été réticent car c’est un poste un peu ingrat. Fabrice Landreau qui était encore entraîneur en Espoirs, m’a incité à jouer talonneur compte tenu de mes dispositions d’anciens troisième ligne. Du coup, j’ai joué avec Benjamin Kayser qui, lui, m’a conseillé de glisser en pilier, car je courrais beaucoup sur un terrain et des pilards de ce genre sont peu fréquents. Je lui ai répondu: « allez j’essaye ». Au bout d’un an, Nick Mallett m’a appelé en équipe première pour les entraînements. Dans le groupe pro, j’ai beaucoup appris auprès des De Villiers et Marconnet qui m’avait pris sous son aile. Par ailleurs, j’ai également eu la chance de côtoyer les Hernandez, Pichot et autre Auradou. J’ai même pris part à deux matches de coupe de France. »

Après avoir approché le haut-niveau, Alexandre Menini a décidé de quitter Paris. Extrait:

« Je ne sentais pas trop d’avenir pour moi à Paris. Et puis j’étais parti très tôt de chez moi, cela faisait déjà quatre ans. Je me suis ressourcé. Mes années Stade-Français resteront cependant une période heureuse de ma vie. Celle-ci a fortement contribué à construire le joueur de rugby que je suis. L’homme aussi. »