Dans les colonnes de La Provence, le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Mathieu Bastareaud a expliqué se sentir très bien à Toulon depuis son arrivée.

En effet, ce-dernier avoue se sentir plus serein qu’auparavant et moins angoissé. Il avoue s’être assagi et avoir grandi. Extrait:

« Je prends vraiment du plaisir à venir bosser aux entraînements. Désormais, j’ai basculé, je suis plus mature. C’est ma huitième saison en Top 14. Même si je suis jeune, je fais partie des joueurs expérimentés. En fait, je me sens plus serein et beaucoup plus sûr dans mon jeu. Cela me permet d’être plus libéré et de tenter des choses sur le terrain que je n’aurais pas tentées auparavant. J’ai ma petite vie ici. J’essaye d’être cool, c’est tout. J’ai toujours été quelqu’un de très angoissé. Le genre à se poser 36 000 questions. Dorénavant, je suis plus assagi. J’ai grandi. Tout simplement. Avant, je doutais en permanence de mes capacités, que ce soit à l’école, dans les équipes de jeunes en rugby ou encore récemment. Mais maintenant, je suis bien. C’est en partie la résultante des deux superbes saisons que nous venons de vivre avec le RCT. J’ai trouvé mon rythme de croisière. Dans ces conditions, c’est beaucoup plus facile pour moi. »

Concernant cette nouvelle saison qui vient de démarrer, Mathieu Bastareaud tient à rappeler que l’équipe a toujours envie et n’est pas rassasiée. Extrait:

« On a encore envie. Vous savez, quand on atteint un tel niveau de joie, celle qui t’envahit comme celle que l’on peux procurer aux gens, on a naturellement envie de la connaître à nouveau et de voir encore tous les supporters heureux. »

Outre le Top 14, le joueur Varois pense également au XV de France. Il s’attend à une grosse saison internationale.Extrait:

« La tournée d’automne, le Tournoi des Six Nations sans oublier, bien sûr, la Coupe du monde, qui sera le rendez-vous majeur… Les compétitions vont encore se succéder, en effet. C’est une grosse saison avec la sélection aussi. »

Questionné sur un éventuel rôle de leader, Mathieu Bastareaud affirme aimer donner des conseils et encadrer des jeunes joueurs, chose qu’il ne pensait pas aimer faire auparavant.Il avoue que le fait de côtoyer Jonny Wilkinson lui a donné envie de développer ce rôle de leader. Extrait:

« Avant, je ne me voyais pas du tout occuper un tel rôle, car je ne suis pas un grand causeur. Or, je m’aperçois qu’il y a de plus en plus de jeunes qui arrivent et moi, je me sens un peu vieux. Quand je vois Théo Belan (21 ans) ou Jimmy (Yobo, 22 ans), ça me plaît de bosser avec eux et de les conseiller. Pour les coéquipiers, c’est important d’avoir quelqu’un à côté de soi qui s’investit pour le collectif et qui est prêt à se sacrifier pour son partenaire. Ça motive. En définitive, le fait de côtoyer, par exemple, Jonny Wilkinson, ces dernières saisons, a sans doute éveillé en moi cette envie d’être un leader, moi aussi, et de ne pas être un suiveur. »

Pour conclure, il évoque la fin du match de la finale du Top 14 remportée par le RCT, le 1er juin dernier. Lors du coup de sifflet final, Jonny Wilkinson s’est dirigé vers lui pour lui sauter dans les bras. Un moment unique pour le centre Toulonnais. Extrait:

« Tout le monde m’a envoyé cette photo ! Jonny était juste à côté de moi, à cet instant-là. Pendant trois ans, on a souvent été côte à côte sur le terrain. Dès lors, ça crée naturellement des liens. Pour moi, avoir joué avec Jonny, un monument du rugby, restera l’une de mes plus grandes fiertés. Quand je serai plus vieux, je pourrai dire à mes enfants et à mes petits-enfants : ’Voilà, j’ai joué avec l’un des plus grands joueurs de tous les temps.’ Un grand homme aussi. Un Monsieur. L’investissement qu’il a pu mettre pour devenir le joueur qu’il a été est impressionnant. »